Le Beaujolais Nouveau arrive en ville

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Publié 31/10/2006 par Yann Buxeda

Alors que les premiers grands froids de novembre se profilent, les amateurs de vins se réjouissent. Le 3e jeudi de novembre annonce en effet la traditionnelle célébration de l’arrivée du Beaujolais Nouveau. Le 16 novembre prochain, la Ville-Reine se mettra à l’heure de l’oenologie et les papilles torontoises s’éveilleront aux effluves fruitées du plus populaire des vins français.

Depuis une vingtaine d’années, le Beaujolais est officiellement le bienvenu à Toronto. Non pas qu’il fut prohibé auparavant, mais depuis l’impulsion de la Chambre de commerce française à Toronto au milieu des années 80, le phénomène a pris une ampleur grandissante.

Le Canada est actuellement le 4e pays importateur de Beaujolais. Plus de 22 000 hectolitres ont transité au-dessus de l’Atlantique depuis le début de l’année, soit une hausse de 15% par rapport à la même période l’année dernière. Fort de cette dynamique encourageante, le Beaujolais Nouveau prendra ses quartiers au Ontario Club.

Le 16 novembre, une grande soirée sera organisée afin de promouvoir un vin chaque saison différent et toujours aussi attendu, comme le souligne le président du Festival Beaujolais 2006, Gaï de Ropraz: «En termes marketing, cet avènement annuel du nouveau-né du Beaujolais est une réussite exemplaire. Et ce festival torontois que nous organisons est le plus grand rassemblement d’amateurs de Beaujolais au monde, hors des frontières françaises. Nous attendons près d’un millier de personnes.»

Des visiteurs qui pour la plupart se retrouveront lors de la grande soirée de gala organisée par le comité du festival. Mais si le point d’orgue de l’événement est sans conteste cette journée du 16 novembre, l’organisation a pris soin d’incorporer quelques-uns des succès des années précédentes.

Ainsi se tiendra du 13 au 20 novembre une semaine gastronomique selon le même modèle que celle organisée en 2004. À travers différents partenariats avec des restaurants et des écoles de cuisine de la Ville-Reine, cette semaine de la gastronomie permettra aux Ontariens de s’initier aux arômes hexagonaux.

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Et d’arômes il est évidemment déjà question alors que le Beaujolais pointe le bout de son nez, et déjà spécialistes et néophytes tentent d’en donner les spécificités. Si certains, férus de lieux communs, lui trouveront un léger goût de banane – une récurrence chez les oenologues de comptoir –, les connaisseurs sont plus pointus.

Pour Gaï de Ropraz, cette année est tout particulièrement propice à la vinification: «En raison du beau mois de septembre, les vins seront particulièrement fruités. De plus, les grains étant bien plus gros que l’an passé, ils présentent moins de tanin, car plus de chair et moins de bois. Quant aux couleurs, elles sont plus classiques tirant bien plus sur la framboise plutôt que sur la mûre ou le cassis. Les arômes sont typés, alliant fruits rouges et fleurs, probablement des pointes de violette.»

Cette année, comme d’habitude, le Beaujolais – dont 14 crus différents sont présentés à Toronto – comportera essentiellement des vins rouges à base de Gamay. 96% de la production est en effet basée sur ce critère, les 4% restant se partageant entre le blanc issu du Chardonnay, ainsi que le Pinot et le Gamay pour le rosé.

Mais qu’importe la couleur, les connaisseurs et moins connaisseurs attendront ce troisième jeudi de novembre avec impatience, afin de découvrir la facette 2006 du plus mystérieux des vins.

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