Dans une couche de la stratosphère universitaire, on a souligné en novembre le 50e anniversaire des «États généraux du Canada français»: le moment où les chemins des francophones du Québec et de ceux des autres provinces se sont séparés.
Rassemblés à Montréal en 1967, et à nouveau en 1969, une majorité des délégués des «forces vives» du peuple implanté en Amérique par Samuel de Champlain ont appuyé une motion favorable au droit à l’autodétermination du Québec, «territoire national des Canadiens-Français».
Les réticences sont venues des représentants des communautés francophones de l’Acadie, de l’Ontario et de l’Ouest, qui s’identifieront désormais comme «Acadiens», «Franco-Ontariens» ou «Ontarois», «Franco-Manitobains», «Fransaskois»… bref, les «francophones hors Québec».
L’époque (le début du 20e siècle) où le Règlement 17 de l’Ontario est considéré comme une attaque contre tous les Canadiens-Français, et soulève les passions au Québec autant qu’en Ontario, est bel et bien révolue.
Mais on devrait maintenant tourner la page sur l’époque (la fin du 20e siècle) où Québécois et francophones hors Québec ne se parlent pas.