L’aspartame, l’un des additifs alimentaires les plus utilisés au monde, est aussi celui qui semble susciter le plus de craintes. On l’a accusé tour à tour d’être responsable de migraines, d’allergies, de sclérose en plaques, de cancers, de troubles neurologiques, de crises d’épilepsie… et bien sûr, de prise de poids, considérant son rôle sucrant.
Que dit la recherche? Petit tour de la question initié par Extenso, le Centre de référence en nutrition affilié à l’Université de Montréal.
L’aspartame est un édulcorant 180 fois plus sucré que le sucre naturel, sans pour autant contenir de calories. Difficile de passer à côté pour une industrie alimentaire qui souhaite vendre des aliments «sans sucre», «diète» ou «léger»!
Découvert en 1965, il a été autorisé aux États-Unis comme additif alimentaire en 1974 et commercialisé par la compagnie Searle sous le nom de Nutrasweet. Il a été autorisé au Canada en 1981.
Une question de doses
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié à la fin de 2013 un rapport portant sur les risques potentiels liés à la consommation d’aspartame. Ce rapport s’est penché sur l’ensemble de la littérature scientifique produite jusqu’à ce jour, concluant que l’aspartame ne pose aucun danger pour la santé aux doses auxquelles elle est consommée.