Le nom de Grassy Narrows évoque une catastrophe écologique: la contamination au mercure d’une rivière. Il évoque surtout un drame humanitaire avec ses répercussions sur la santé physique et mentale dans cette communauté autochtone du nord de l’Ontario.
Une récente étude rapporte les effets de la consommation de poissons contaminés, base alimentaire de la Première Nation Asubpeeschoseewagong, pendant plus de 50 ans.
Diabète, maladies chroniques, troubles neuropsychologiques, troubles intestinaux, déficiences auditives et visuelles, taux de suicide élevé et troubles de santé mentale…
Seulement 20% en bonne santé
Sans pouvoir affirmer que tout est relié à la contamination, «seulement 20% des personnes interrogées à Grassy Narrows jugent leur santé comme étant bonne, contre 40% des autres communautés ontariennes et 60% des Canadiens non autochtones», relève Donna Mergler, professeure au Département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal et auteure principale de l’étude.
Plus de 70% des membres de la communauté ont accepté de participer à l’enquête — soit 421 adultes de 18 à 80 ans — dont l’un des objectifs était de prévoir les besoins futurs de santé.