Parmi toutes les activités célébrant le 400e anniversaire de Québec, l’événement le plus couru demeure probablement Le Moulin à images. Non pas parce que cette activité est gratuite, mais plutôt parce qu’elle est le produit d’un artiste né à Québec et connu mondialement: Robert Lepage. Beau temps, mauvais temps, le spectacle est présenté tous les soirs à 22 heures, jusqu’au 7 septembre.
Le Moulin à images est un document visuel et sonore – pas de mots, juste des sons – projeté sur les 81 silos à grains du port de Québec. Trente mètres de haut et six cents mètres de long, ces silos deviennent le plus vaste site de projections géantes jamais exploité. Pendant 40 minutes, ils se transforment en narrateur et deviennent, à travers un récit saccadé, le témoin privilégié des 400 ans d’histoire de la ville de Québec.
L’équipe de Robert Lepage a travaillé pendant près de trois ans sur cet audacieux projet audio-visuel qui représentait un important défi technique. Il a nécessité, en effet, l’utilisation de 27 projecteurs vidéo, de 238 appareils d’éclairage et de 329 haut-parleurs.
Le Moulin à image se veut une mosaïque animée qui, passant avec les époques de la gravure à la peinture, puis à la photo et à la vidéo, dresse un portrait impressionniste de l’identité de Québec au fil du temps. L’œuvre est structurée en quatre mouvements correspondant non seulement à quatre siècles d’histoire mais aussi à quatre voix de communication.
Il y a d’abord le chemin d’eau, âge de l’exploration et de la découverte; puis le chemin de terre, temps du défrichage et de l’appropriation du sol; ensuite le chemin de fer, moment de l’éclosion industrielle; et, enfin, le chemin d’air, période du développement des communications et des moyens de déplacement.