L’année 2016 marque les 40 ans d’écriture de notre collaborateur Paul-François Sylvestre. Pour souligner l’événement, les Éditions du Gref publient Ces chers escrocs, une version revue et augmentée du roman Des œufs frappés… paru exactement 30 ans passés. Il s’agit du 46e livre de Paul-François Sylvestre. L’Express s’est entretenu avec le prolifique auteur.
Quel a été votre premier ouvrage?
En 1976, j’ai publié Propos pour une libération (homo)sexuelle aux Éditions de l’Aurore, à Montréal. C’était un journal intime de ma sortie du placard, une première au Canada français. Je ne le savais pas à l’époque, mais cela allait être le premier de 46 livres.
Au fil des ans, vos écrits vous ont consacré comme «la mémoire vive de l’Ontario français». Sur les 46 ouvrages publiés à ce jour, combien ont un contenu essentiellement historique?
Au moins 25 ouvrages ont un contenu historique franco-ontarien. Environ 12 livres ont un contenu homosexuel. On peut donc dire qu’il y a deux filons évidents dans mes écrits: l’Ontario français et l’homosexualité.
Le fait d’être doublement minoritaire – francophone en Ontario et gai – m’a poussé à écrire, à dire ma double fierté.
Pouvez-vous nous donner un ou deux exemples de titres qui ne sont pas carrément franco-ontarien ou gai?
Il y a le roman Anne, ma sœur Anne (qui raconte l’histoire d’une religieuse de Kingston, qui a poursuivi sa communauté pour harcèlement et maltraitance).