30 arrêts canadiens pour le cinéma québécois

La Tournée Québec Cinéma au Roxy Theater de Saskatoon. (Photo: Caroline Galipeau)
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Publié 08/02/2019 par André Magny

Près de 30 arrêts dans autant de communautés francophones à travers toutes les provinces canadiennes et deux territoires en 2018-19: c’est une première dans les 15 ans d’existence de Tournée Québec Cinéma.

Débutée l’automne dernier dans l’Île-du-Prince-Édouard, la tournée finalise actuellement son passage dans l’Ouest canadien. La caravane terminera son odyssée par des arrêts à Moncton, Caraquet, Halifax et Toronto et conclura son périple au Nunavut en mai.

À Toronto, c’est devenu une tradition, c’est par le festival Cinéfranco que passe la Tournée. Cette année, ce sera les 19 et 20 avril dans une salle qui reste à confirmer.

Le comédien Guy Thauvette et la réalisatrice Jeanne Leblanc à Calgary. (Photo: Caroline Galipeau)

Des milliers de jeunes

Un volet Lab Québec Cinéma, qui offre des ateliers sur le cinéma dans des écoles, connaît un franc succès.

Joint à Vancouver, le directeur François Lemieux estime que «dans la dernière séquence de nos activités en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique et au Yukon, nous avons rejoint plus de 2989 élèves dans 16 écoles et une université, avec 55 activités réalisés en quelques jours seulement. Un sommet pour notre équipe cette année!»

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La Tournée est soutenue par des institutions publiques comme Téléfilm Canada, le Conseil des Arts du Canada, Radio-Canada ou encore le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes et des entreprises privées comme Bell, Akufen et Via Rail.

L’acteur François Papineau (à droite) lors de son passage à la 25e édition des Rendez-vous du cinéma francophone de Vancouver, en présence de Régis Painchaud et de Lorraine Fortin, co-fondateurs et co-directeurs de l’événement.

25 personnalités

Cette année, elle a su aussi mobiliser avec elle 25 talents québécois (réalisateurs, artistes, artisans, producteurs) partis à la rencontre du public franco-canadien.

Pour sa 15e édition, la Tournée Québec Cinéma est partie avec une cinquantaine de productions cinématographiques, comprenant à la fois les nouveautés québécoises de 2018 ainsi que les films autochtones produits dans le cadre de l’inspirante Wapikoni Mobile, qui va à la rencontre des peuples autochtones du Canada et d’ailleurs.

La Tournée semble recueillir l’appui des communautés francophones «puisque 98% de notre public sondé nous confirme l’importance que le projet revêt au sein de leur communauté», mentionne François Lemieux, ce n’est certes pas le directeur qui s’en plaindra.

«C’est tant mieux car nous avons encore pleins de rêves, de films et d’artistes à faire voyager au sein de toute la francophonie canadienne.»

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L’acteur François Papineau lors d’une session Q&R suivant la projection d’un film au programme de la Tournée Québec Cinéma.

Des films autochtones, acadiens et ontariens à Montréal

«De plus en plus, nous faisons une place aux films franco-canadiens et autochtones», tient à souligner M. Lemieux. C’est ainsi que cinq films franco-canadiens bénéficieront d’une visibilité certaine, alors qu’on pourra les voir lors des prochains Rendez-vous de Québec Cinéma du 20 février au 2 mars à Montréal.

Parmi les heureux élus, deux proviennent de l’Acadie: le documentaire Les artisans de l’atelier de Daniel Léger, et Noah, 18 ans, de Francine Hébert, une coproduction québéco-acadienne. Les trois autres sont de l’Ontario: L’audition, un court métrage de Dany Chiasson, le long métrage Noël en boîte de Jocelyn Forgues et le documentaire Sans maman de Marie-France Guerrette.

Marie Franchin, directrice du festival Cinergie de Saskatoon, avec l’acteur québécois Pascal Plante. (Photo: Jean-Yves Tapsoba)

5 sur 5 aux prix Écrans canadiens

Par ailleurs, pour la première fois dans l’histoire du gala des prix Écrans canadiens (qui aura lieu le 31 mars à Toronto), les cinq longs métrages en nomination pour le prix du meilleur film proviennent tous du Québec.

Il s’agit de: Chien de garde de Sophie Dupuis; Une colonie de Geneviève Dulude-De Celles; Genèse de Philippe Lesage; Dans la brume de Daniel Roby; La grande noirceur de Maxime Giroux.

Ces deux derniers films ont obtenu huit nominations chacun dans diverses catégories, et Une colonie en a sept. Onze des dix-sept films en lice dans au moins trois catégories ont été produits au Québec.

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Quatre réalisateurs québécois (dont trois femmes: une autre première) se disputent le prix de la meilleure réalisation. Dans la catégorie du meilleur premier long métrage, trois finalistes sont québécois.

Plusieurs Québécois se démarquent aussi en télévision, dont les actrices Caroline Dhavernas (Mary Kills People) et Karine Vanasse (Cardinal).

Auteur

  • André Magny

    Journaliste à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec le réseau de l'Association de la presse francophone.

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