3 Noëls historiques : dans la guerre, sous la dictature, avec la covid…

joyeux noel
Une scène du film «Joyeux Noël» basé sur un épisode véridique de la Première Guerre mondiale: une trève de Noël sur le champ de bataille.
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Publié 01/12/2020 par l-express.ca

Noël est fêté dans toute la Chrétienté et sous toutes les latitudes. Célébration de joie et de paix, son histoire est jalonnée d’épisodes héroïques… En voici trois.

Noël sur le champ de bataille

La Première Guerre mondiale fut beaucoup celle des tranchées, avec des armées qui s’observent et se tirent dessus, souvent pendant des semaines sans avancer d’un kilomètre.

Sur plusieurs champs de bataille, de brefs cessez-le-feu ont été observés entre les soldats qui voulaient passer un Noël ou un Jour de l’An moins stressant – parfois malgré l’opposition de leurs officiers.

La plus célèbre trêve de Noël est racontée dans le film de Christian Carion, Joyeux Noël (2005). Au petit matin du 25 décembre 1914, sur le front nord, Belges, Français et Britanniques entendirent des chants de Noël venant des positions ennemies, puis découvrirent que les Allemands avaient planté des arbres de Noël le long de leurs tranchées.

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Des soldats des deux camps se rencontrèrent dans le no man’s land, échangèrent des cadeaux, jouèrent au football… et refusèrent de continuer de se battre.

Noël derrière le mur

La Guerre froide a elle aussi donné lieu à des trêves de Noël, notamment de part et d’autre du mur de Berlin, érigé en 1961 par le régime communiste de l’Allemagne de l’Est pour empêcher les gens de fuir leur pays-prison.

Noël dans la guerre, sous la dictature, avec la covid
Berlin 1961: un couple de l’Ouest salue des gens de l’Est, derrière le mur, le jour de Noël.

En Union soviétique officiellement athée et dans la plupart de ses satellites, les célébrations de Noël étaient découragées, sinon carrément interdites et réprimées. La religion en effet, était vue par les communistes – et en Allemagne par les nazis – comme une ennemie de l’État totalitaire.

Mais le communisme ayant aussi dévasté l’économie partout où il a sévi, les Fêtes étaient minimalistes: une orange sous le sapin, le matin de Noël, était souvent le plus beau cadeau.

Noel communisme
De 1929 à 1935, les sapins de Noël étaient interdits en URSS. Par la suite, on a autorisé des «sapins de la Nouvelle Année». Ce magazine de 1931, de la Ligue des Athées militants, affiliée au Parti communiste, montre un prêtre chrétien orthodoxe empêché de rapporter un sapin à la maison pour Noël.

Noël 2020

Notre saison des Fêtes est balisée cette année par les mesures de confinement adoptées par nos gouvernements pour freiner la pandémie de CoViD-19.

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Alors que les Québécois ont été invités à s’en tenir à seulement deux réunions familiales de moins de 10 personnes autour de Noël et du Jour de l’An, les Ontariens sont priés de célébrer uniquement avec leur propre ménage! Cela s’applique à toutes les régions, malgré le code de couleurs indiquant que des régions sont moins touchées que d’autres.

Le magasinage de Noël est considérablement bouleversé depuis un resserrement des consignes sanitaire dans plusieurs régions, en réponse à une forte augmentation des cas détectés cet automne (même si le nombre d’hospitalisations reste plus faible qu’au printemps).

Joyeux Noël quand même!

Ontario covid code couleurs
Les couleurs attribuées aux régions de l’Ontario selon la sévérité de la pandémie de CoViD-19.

Les autres religions

La fête juive de Hanoucca («l’Édification»), qui symbolise la résistance du judaïsme à l’assimilation grecque, est la plus rapprochée du Noël des chrétiens et, pour cette raison, est perçue comme «le Noël juif».

Célébrée du 10 au 18 décembre cette année, Hanoucca est aussi appelée «la Fête des Lumières» parce qu’une fiole d’huile miraculeuse aurait permis aux prêtres du Temple de Jérusalem de faire brûler pendant huit jours une quantité d’huile à peine suffisante pour une journée.

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noel juifs hanoucca
Des bougies de Hanoucca.

Dans la religion musulmane, Jésus est un prophète parmi d’autres. Sa naissance n’est pas considérée comme le début d’une ère nouvelle et n’est pas fêtée.

Mais rien ne l’interdirait. Beaucoup de musulmans habitant des pays majoritairement chrétiens participent eux aussi à la frénésie commerciale de Noël et du Jour de l’An, avec sapin, cadeaux et rassemblements familiaux.

Noel bouddah
Le Père Noël et Bouddha.

Même des bouddhistes fêtent Noël! Les bouddhistes ne croient pas en un seul Dieu, encore moins en son fils. Mais ils croient que les enseignements du Christ complètent ceux du Bouddha, et admirent les qualités de bonté, amour et compassion attribuées à Jésus.

Les bouddhistes ont aussi leur propre fête de fin d’année, le 8 décembre, jour où Bouddha aurait atteint l’illumination sous l’arbre Bodhi. Cette fête est célébrée en mangeant des biscuits et du riz, en buvant du lait et en décorant les arbres de lumières vives.

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