Bibi, bicorne, bonnet, chapeau cloche, chapeau de deuil, toque de cocher, tant de chapeaux ont coiffé les têtes au fil des ans. On disait déjà «avoir une tête à chapeau». Et pour montrer comment un beau chapeau peut faire tourner les têtes, le Musée de la Civilisation présente l’exposition Chapeau! Un hommage à la créativité. C’est à voir jusqu’au 12 août, à Québec.
En présentant 130 couvre-chefs, l’exposition fait évidemment le tour du chapeau! Intégrés dans un parcours thématique agrémenté de photos d’époque, les chapeaux coiffent d’originaux supports stylisés en forme de tête évoquant le visage d’un homme, d’une femme ou d’un enfant. En entrant dans la salle, ces personnages donnent au visiteur l’impression de faire face à une foule.
En guise d’introduction, on précise que, pendant longtemps et suivant les conventions sociales, le chapeau a été un accessoire obligatoire pour sortir. Par la suite, les autres thèmes nous apprennent que cette parure complète la tenue vestimentaire, qu’il est une protection pour la tête, qu’il met en évidence la condition sociale, qu’il célèbre avec élégance les événements de la vie.
Il y a, bien entendu, beaucoup plus de chapeaux pour dames que pour hommes. Pour ces derniers, on nous montre l’exemple de quelques chapeaux hauts de forme et de bicornes. L’un de ces derniers a appartenu à Honoré Mercier (1840-1894), ancien premier ministre du Québec. L’exposition présente aussi des chapeaux de paille et des casques de fourrure, dont un bonnet de vison.
Les petits chapeaux ou bibis apparaissent au XIXe siècle en réaction à la mode des très grands chapeaux.