Entré en fonction le 29 janvier, le 7e commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, se retrousse les manches. L’ancien recteur de l’Université de Moncton se donne comme objectif que «la dualité linguistique et les langues officielles soient toujours présentes sur la place publique et aussi vibrantes que par le passé».
L’outil qu’il va privilégier: la modernisation de la loi.
Certains termes de la Loi sur les langues officielles devraient être clarifiés, note-t-il. «Par exemple, ce n’est pas clair quelles sont les ‘mesures positives’ dans la Partie VII pour assurer l’épanouissement des communautés linguistiques en situation minoritaire. C’est ce genre de mot qu’il faut préciser pour mieux concrétiser l’engagement du gouvernement envers les minorités.»
Sous surveillance
Le nouveau commissaire reconnaît qu’il est surveillé de près par des militants francophones qui lui ont reproché certains commentaires ambigus sur le bilinguisme à la Cour suprême lors de son passage au Sénat, en novembre dernier.
«Tout commissaire est sous haute surveillance, ce n’est pas mauvais dans le sens qu’on va suivre comment on agit, quels gestes on va poser pour s’assurer qu’on fait notre travail correctement. Le mandat du commissaire est clairement défini: on doit s’assurer de la mise en œuvre de la loi, qui a un côté protection et un côté promotion. Je sais à quoi je m’engage.»