Margo Connors et Sylvie Mousseau ont vécu le 11 septembre 2001 comme peu d’autres au pays, en accueillant depuis chez elles les passagers des avions détournés de leur route vers New York. La première est terre-neuvienne, la seconde néo-brunswickoise. Leur point commun: la solidarité en temps de peur.
Le 11 septembre 2001, des milliers de passagers ont vu leurs avions être détournés de New York vers des provinces canadiennes de l’Atlantique après la fermeture de l’espace aérien des États-Unis, frappés par plusieurs attentats à New York et Washington.
Trois éléments se sont bousculés dans la vie de Margo Connors et de Sylvie Mousseau ce jour-là: la confusion et la peur ambiantes, l’effort pour accueillir les passagers, et la solidarité.
Saint-Jean de Terre-Neuve, le matin du 11 septembre
Margo Connors a appris la nouvelle des attaques du 11 septembre le matin, alors qu’elle donnait un cours d’anglais à l’école secondaire Holy Heart of Mary de Saint-Jean.
«Le temps s’est suspendu. J’ai le souvenir qu’avec un collègue, nous regardions atterrir les avions détournés les uns après les autres, toute la journée. Nous étions tous sous le choc», explique-t-elle aujourd’hui.