Samedi soir. 20h. Sur la scène du théâtre Spadina de l’Alliance française de Toronto, trois garçons arrivent. Ils sont presque timides. Mais leur musique, romantique, belle et radiante parle d‘une identité forte et d’une musicalité indéniable.
Ces trois garçons, ce sont Radio Elvis. Ils commencent à se faire une place sur la scène musicale française. Leur album Les Conquêtes est un petit bijou comme on n’en fait plus beaucoup. À savourer avec gusto.
Radio Elvis est un poème. C’est aussi un groupe de rock et pop français. Leur rock est à la fois parfaitement moderne et joliment vieux jeu. Dans leur art, c’est le meilleur de ce style qui se rencontre. On pense à Dominique A ou encore Feu! Chatterton.
Sur scène, ils portent du noir, des jeans serrés. Ils ont les cheveux longs. Leur musique, c’est celle de la guitare enjouée, du synthé euphorisant, de la voix grave. Leurs paroles? Au niveau des meilleurs poètes. Le même sens des métaphores de Baudelaire, le même amour des mots que MC Solaar.
Pendant quelques minutes, celui qui les écoute est transporté dans un autre univers. Soudain, tout est possible. Entre poésies des mots et poésie des sons, leurs chansons ont l’effet d’un bon vin.