Zouk: «chanter la musique avec son corps»

Couleurs Kréyol

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Publié 22/10/2013 par Alice Fabre

La musique antillaise retentit, et les couples se forment sur la piste. Les deux professeurs, Xavier et Anne-Marie, commencent la leçon.

Dimanche 20 octobre, Couleurs Kréyol, organisé à l’occasion du mois créole par le Centre francophone et ses partenaires, s’est achevé par une grande foire dans le gymnase du Collège Français, rue Carlton… et par une initiation d’une heure à la danse zouk.

L’Express a suivi la classe, en élève studieux.

«Le zouk est né de plusieurs danses esclaves. Elle a évolué en danse sensuelle, mais où chacun garde le respect de son partenaire», commence Xavier. Parmi les participants, on compte davantage de filles que de garçons. «Ne soyez pas timide, rejoignez-nous !», exhorte Anne-Marie en anglais.

Pendant l’heure de cours, Xavier donnera les explications en français, et Anne-Marie traduira.

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Les sourires sont sur tous les visages, et la température monte d’un cran dès qu’il s’agit de trouver un partenaire pour s’essayer aux premiers pas de base.

Danse technique

Après un rapide échauffement en musique, les professeurs s’appliquent à décomposer les pas sur scène pendant que les élèves essayent d’abord de décoincer leurs hanches.

Car le zouk, et on pourrait s’y méprendre, est une danse technique, qui demande un certain sens de la coordination, ajouté à une dose de laisser-aller. Et difficile de se laisser aller quand son partenaire transpire de timidité autant que vous.

Xavier et Anne-Marie élaborent une petite chorégraphie, qui semble couler d’elle-même tant leurs corps s’entremêlent sur un rythme sensuel. La fille place ses bras en couronne autour du cou du garçon, qui la tient par la taille. Régulièrement Xavier lance un «Switch!» et voilà qu’un nouveau partenaire arrive dans vos bras.

Parfois, les présentations sont faites. À d’autres moments, ce n’est juste qu’un grand fou rire, quand on s’aperçoit que tout le monde ressemble à un robot quand il s’agit de bouger ses hanches.

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Heureusement, certains sont doués. Et ça décoince un peu, quand soi-même, on est raide comme un piquet et que les pas s’emmêlent.

Au bout d’une vingtaine de minutes, Xavier et Anne-Marie rejoignent les danseurs-élèves et font eux aussi office de partenaires.

«On a appris les pas de bases», continue Xavier, «Maintenant, on va apprendre à chanter la musique avec son corps.»

Bonne humeur

Vaste programme, mais, dans la bonne humeur, on relève le défi. «Messieurs, imprégnez-vous du rythme et guidez votre partenaire…»

Oui, bon, c’est pas gagné.

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«On va commencer pas à pas», reprend Xavier, «tenez-vous à distance pour commencer et travaillons les pas.»

Puis le pied droit avance d’un demi-cercle pendant que le gauche se tourne légèrement. En avant, et en arrière.

Puis le bassin. Il doit bouger avec sensualité, et de façon coordonnée avec les pas. Quand il faut allier les deux mouvements, des points d’interrogation s’invitent dans les regards.

On se concentre, on observe, on imite, du moins, on tente d’imiter. On se fait corriger. «Attention, le zouk et la salsa, ce n’est pas le même pas.» Pour un non-initié ça y ressemble pourtant.

Subtilité du zouk

Le zouk est donc une affaire de subtilité. Au bout d’une heure, certains ont baissé les bras, se résolvant à se dandiner de droite à gauche en tournant sur eux-mêmes.

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Et pourtant, la musique est si entraînante dans ce petit gymnase, que d’une façon ou d’une autre, on finit par se laisser aller.

La leçon se termine par une chorégraphie de Xavier et Anne-Marie, grandement applaudis par un public venu nombreux pour clore les festivités de cette semaine aux couleurs des Antilles.

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