Yvonne Ng et la danse contemporaine au Théâtre Citadel

Frequency, Weave: deux chorégraphies originales

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Publié 28/02/2012 par Nourhane Bouznif

La danse contemporaine torontoise a le vent en poupe. Acclamée à l’international, la compagnie tiger princess dance projects présente deux nouvelles chorégraphies du 7 au 11 mars au Théâtre Citadel.

Les danseurs de tiger princess dance projects reviennent sur scène avec Frequency et Weave.

À l’initiative de ces œuvres, la talentueuse Yvonne Ng, chorégraphe et danseuse d’origine chinoise, lauréate 2007 du «Premier’s emerging artist award».

Frequency met en scène cinq danseurs contemporains torontois: Zhenya Cerneanov, Mairéad Filgate, Amy Hampton, Meredith Thompson et Brendan Wyatt.

Si certains ont eu l’occasion de danser ensemble par le passé, c’est la première fois que tous les cinq sont réunis sur scène.

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Frequency, chorégraphie pour un quintet

«Le projet a débuté fin 2008» raconte la danseuse Amy Hampton dans un français parfait. Torontoise d’origine, elle déménage pour Montréal à l’âge de 14 ans où elle intègre la prestigieuse École supérieure de danse.

Initialement formée à la danse classique, elle se tourne vers le contemporain à l’âge de vingt ans, et dès lors travaille avec de nombreux chorégraphes, dont Yvonne Ng.

Les cinq danseurs ont collaboré pendant plus de trois ans sur cette œuvre, lors de stages de création. Si le projet a pris si longtemps, c’est parce qu’il a été difficile de réunir les fonds nécessaires, comme l’explique Yvonne Ng.

D’un séjour au Labrador… à une chorégraphie

C’est après un séjour au Labrador au sein d’une communauté innue en 2003 que naît l’idée de Frequency chez la chorégraphe. Venue pour transmettre son art aux enfants innus, elle décide d’utiliser le chant et la musique pour surmonter la barrière de la langue.

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À sa grande surprise, les seules chansons que les enfants connaissent proviennent des radios occidentales qu’ils écoutent. Comme pour ces enfants, la jeunesse de Yvonne Ng a été influencée par la radio.

«La musique que j’écoutais a contribué à mon éducation, et m’a en quelque sorte occidentalisée», commente-t-elle.

De ses observations débute une réflexion sur la transmission par les moyens technologiques et leur impact sur la culture.

Ses questionnements aboutissent à une chorégraphie qui explore les relations entre les personnages et leur adaptation aux technologies émergentes. Sur scène, les danseurs bousculent les frontières entre interprétation et réalité.

Abstraction

«Frequency a un sens plus métaphorique que définitoire, précise toutefois Yvonne Ng, mais c’est néanmoins cette définition que j’ai voulu explorer».

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Les vibrations et fréquences comme base de travail, Yvonne Ng ne se doutait pas du résultat auquel elle allait aboutir.

Pour elle, «avoir des attentes nous coupe de la possibilité de faire d’autres expériences». Découvrir les danseurs et la façon dont ils évoluent ensemble a fait progresser la chorégraphie.

Une chorégraphie relativement «abstraite», comme le concède la chorégraphe. «Mais je crois en la capacité du spectateur à remplir les blancs», ajoute-t-elle.

En prélude de Frequency, Yvonne Ng présentera un solo intitulé Weave (tissage).

Une œuvre créée en parallèle et qui intègre des visions et théories qui ne fonctionnaient pas dans la chorégraphie collective, comme elle l’explique: «Certaines de mes idées étaient trop personnelles et les danseurs sont tous différents».

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Weave développe l’idée qu’une quantité de fréquences distinctes et entremêlées existent à l’intérieur de soi.

Les deux créations d’Yvonne Ng se complètent et promettent au public un spectacle de qualité.

princessproductions.ca

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