Voyage au biodôme de Montréal

Chaleur. Calor. Heat. Chaleur. Humide de préférence. Ça nous manque en fin d’hiver. Mais où la trouver? Paradoxalement, en allant au Nord, dans l’est de Montréal, au Biodôme, cet attrait touristique majeur.

Ce fameux Biodôme est le seul espace intérieur au monde où on reproduit quatre des grands écosystèmes de la planète: tropical (oui !), laurentien, marin, polaire.

L’espace tropical forme près de 50% de l’espace visitable et c’est tant mieux, car c’est de loin le plus populaire. On y reproduit le plus fidèlement possible la vie dans une forêt tropicale du Costa Rica. Alors préparez-vous à avoir très chaud (28 degrés Celsius) dès que vous entrerez dans cette enceinte immense, humide au possible (80% d’humidité). Immédiatement, vos sens s’éveilleront et vous relaxerez, comme si vous étiez soudainement en été.

Un espace grand et petit

Par contre, les animaux eux sont relativement stressés, car leur espace vital est assez réduit. Et il n’est pas toujours facile de voir des animaux sympathiques, mais timides comme des paresseux ou des macaques. Ils se cachent facilement dans les feuillages touffus.

Par contre, les alligators et les oiseaux sont d’emblée exhibitionnistes. Et ils sont près, tout près, incroyablement près.

Difficile de croire qu’on est en pleine ville dans ce bâtiment qui est à la fois un jardin zoologique, un jardin botanique et un grand aquarium. Comment cet espace unique a-t-il été créé?

Suite aux Jeux Olympiques de 1976, le Vélodrome était nettement moins utilisé que prévu et il devenait un très lourd boulet au pied d’une administration municipale au bord de la crise de nerfs. Déjà fort du 2e plus grand jardin botanique au monde, Montréal avait l’expertise et le grand rêveur-faiseur Pierre Bourque (maire écolo avant l’heure) nécessaires pour transformer ce magnifique bâtiment aux immenses puits de lumière en un vivier géant pouvant abriter toutes les espèces de la Terre.

Même confinés dans un espace fermé, les animaux du Biodôme conservent leur modus operandi naturel.

Ils sont donc plus actifs le matin et en fin de journée qu’entre 10h et 15h… Les humains visiteurs, eux sont nettement plus nombreux à ces heures où les animaux ne bougent pas beaucoup, d’autant qu’ils sont stressés par la présence d’autant de gens.

Il est donc malin de faire une visite en tout début ou en toute fin de journée… Vous sentirez alors bien le pouls des écosystèmes et vous entendrez le bruit des ruisseaux.

À voir aussi tout près

L’aréna Maurice-Richard qui est le centre d’entraînement de l’équipe canadienne de patinage sur courte piste. Le hall de l’aréna présente une exposition sur la vie et les exploits du «Rocket», le hockeyeur Maurice Richard. Le cinéma StarCité, un multiplex qui permet de se rattraper sur les films québécois et français qu’on n’a pas pu voir à Toronto.

L’incontournable stade olympique, ses installations sportives ouvertes au public et les vues accordées par sa fameuse tour inclinée.

Le marché Maisonneuve, 3e plus grand marché public montréalais. L’endroit parfait pour faire provision de fromages et autres spécialités québécoises.

L’effervescence et la renaissance des quartiers qui bordent les rues Sainte-Catherine et Ontario. Depuis quelques années, la gentrification de ce secteur de l’est de Montréal est stupéfiante.

D’ailleurs, le «bistro culturel engagé» In Vivo (4731, rue Sainte-Catherine Est) est devenu une des salles principales de la relève musicale francophone, et une des seules qui ne soient pas au centre de Montréal.