Voulez-vous garder vos cennes noires?

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Publié 20/02/2007 par Gérald Fillion

Êtes-vous attaché aux pièces de un cent ou êtes-vous de ceux qui abandonnez vos «cennes noires» dans le petit gobelet du dépanneur, à côté de la caisse-enregistreuse?

Selon le Mouvement Desjardins, à peine un peu plus de un Canadien sur trois utilise encore les pièces de un cent. Il serait plus que temps, selon les économistes de l’institution, que le Canada se débarrasse de ces pièces de monnaie, qu’on juge aujourd’hui plutôt inutiles et coûteuses. Il en coûterait au minimum 130 millions $ par année pour maintenir ces pièces en circulation.

La Monnaie royale du Canada émet environ 816 millions de pièces par année, ce qui représente plus de 25 pièces par habitant. Desjardins suggère que le Canada copie l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ont retiré ces pièces il y a déjà plusieurs années. Doit-on le faire chez nous? Peut-être… les prix qu’on affiche aujourd’hui rendent les pièces de un cent insignifiantes très souvent.

Et, il semble que les commerçants, comme les consommateurs, ne perdraient pas vraiment d’argent avec le retrait de cette pièce. Mais… oui, j’ai un petit «mais» à ajouter : «C’est avec des cennes qu’on fait des piastres…». Vous avez déjà entendu cette phrase? Il me semble que la pièce de un cent représente l’effort, l’acharnement, l’épargne gagnée durement, les -premières économies lorsqu’on est enfant. Il y a un symbole qui est attaché à la «cenne noire» et je ne suis pas certain qu’on devrait l’abandonner.

Algoma discute

Le géant ontarien de l’acier Algoma affirme discuter avec un acheteur potentiel. Selon le Globe and Mail, le deuxième producteur allemand d’acier Salzgitter serait intéressé à déposer une offre de 1,6 milliard $. Dans les autres acheteurs potentiels, différentes sources mentionnent les fabricants russes Severstal et Evraz, ainsi que la société argentine Techint.

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L’action d’Algoma a bondi de 13% à la bourse de Toronto après l’annonce de cette information, jeudi dernier. Mais, elle avait déjà grimpé de façon notable au début de la semaine, ce qui a poussé les autorités réglementaires boursières à demander une enquête sur le dévoilement d’informations par la société Algoma. La consolidation du marché de l’acier semble se poursuivre et c’est ce qui a fait grimpé également les actions de Stelco et Ipsco en bourse.

Un prince au Canada

Après avoir acheté les hôtels Fairmont en 2006, le prince Al-Walid Ben Talal annonce l’acquisition de la chaîne Four Seasons, en association avec le fondateur de Microsoft Bill Gates. L’offre d’achat est évaluée à 3,8 milliards $ US.

Une fois la transaction complétée, les actions de la chaîne de 74 hôtels de luxe seront retirées du marché boursier. La fortune du prince Al-Walid s’élève à 20 milliards $ US: il est le 8e homme le plus riche de la planète alors que Bill Gates est… premier, toujours!

Molson Coors va bien

Un peu moins de deux ans après avoir fusionné, Molson et Coors peuvent dire «mission accomplie». Au quatrième trimestre de l’exercice 2006, la nouvelle entité Molson Coors a dévoilé un profit net de 99 millions 200 mille dollars, 4 fois les profits de la même période en 2005.

Molson a ralenti sa glissade au Canada, les coûts de production ont baissé, les ventes ont grimpé et l’entreprise est parvenue à épargner 100 millions $ US en identifiant des synergies entre les deux sociétés. Ces résultats ont été annoncés au moment où deux grands joueurs discuteraient fusion: Inbev et Anheuser-Busch.

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Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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