Timbuktu, aussi appelé Le chagrin des oiseaux, du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, est un film dénonciateur, poétique et grave , couronné il y a à peine une semaine de meilleur film et meilleur réalisateur par l’Académie des Lumières réunissant plus de 200 représentants de la presse internationale en poste à Paris.
Le film est aussi dans la course aux César et aux Oscars, et avait provoqué une onde de choc sur la Croisette en 2014, tant son propos est criant d’actualité. Il prend l’affiche du TIFF Bell LightBox à Toronto vendredi.
Plaidoyer contre l’obscurantisme religieux et les atteintes aux droits de l’Homme qui sévissent encore dans plusieurs pays d’Afrique, au Proche-Orient et ailleurs dans le monde, le film décrit la vie quotidienne des habitants de Tombouctou, ville historique en plein centre du Mali, tombée sous le joug des extrémistes religieux.
Ici, plus d’accès à la culture, ni au savoir… les islamistes radicaux prescrivent leurs lois et rappellent aux habitants, à l’aide d’un mégaphone, les règles à respecter. Il est strictement interdit d’écouter de la musique ou de chanter, de regarder des films, de fumer une cigarette, de jouer au foot, et de flâner dans les rues.
Les femmes ont l’obligation de porter le voile noir, des gants et des chaussettes en public. On les marie aussi de force, sans leur consentement ni celui de leurs parents.