Mercredi dernier, l’Ontario a ouvert une nouvelle page importante de l’histoire de sa francophonie en nommant le tout premier Commissaire aux services en français de l’Ontario. L’ancien conseiller juridique au Commissariat aux langues officielles François Boileau hérite d’un poste hautement convoité, mais dont les attributions demanderont assurément sang-froid, patience et diplomatie.
Commissaire aux services en français de l’Ontario. Un titre qui cristallise nombre d’espoirs de la francophonie ontarienne. Un titre qui évoque également d’innombrables défis pour celui qui le portera dans les années à venir. François Boileau, qui entrera en fonction le 4 septembre prochain, n’est pas un novice en terme de francophonie minoritaire.
Depuis 1993 et son premier poste à responsabilités au sein de la Fédération des communautés francophones et accadiennes du Canada (FCFA) en tant qu’agent de liaison politique et juridique, il s’est régulièrement impliqué à travers les organismes phares de la francophonie canadienne.
En 1995, il devenait le premier directeur général du Programme de contestation judiciaire du Canada à Winnipeg, avant de réintégrer la FCFA en 1997 en tant qu’avocat-conseil. Au cours de ces six années passées, il représentera notamment la fédération devant la Cour d’appel de l’Ontario dans l’affaire de l’hôpital Montfort.
Depuis 2003, il était conseiller juridique au Commissariat aux langues officielles, avant de devenir le premier Commissaire aux services en français de l’Ontario la semaine dernière. C’est donc avec un bagage solide qu’il s’apprête à endosser ce rôle, même s’il reconnaît avoir franchi un échelon supplémentaire: «Cette nomination est aussi importante pour moi que pour la francophonie de l’Ontario. Je suis infiniment honoré de continuer mon travail de soutien de la cause francophone en Ontario à la tête de ce commissariat.»