Bianka Giuristante est étudiante en journalisme à Toronto au collège d’arts appliqués La Cité.
Le 6 juillet 2013, une catastrophe frappait Lac-Mégantic, une petite ville québécoise de 6000 habitants près de la frontière du Maine. Un train de wagons de pétrole du Dakota avait déraillé puis explosé au centre-ville, causant la mort de 47 résidents.
Que deviennent les familles victimes de la perte de leur fils, de leur fille, de leur maison ou de leur commerce plus de trois ans après la tragédie? C’est ce que Michel Huneault, photographe international, tente de nous montrer dans son premier livre photographique intitulé La longue nuit de Mégantic.
La veille, Huneault se trouvait par hasard à Montréal. 20 heures plus tard, il était déjà sur les lieux de l’événement, où il prenait les premières photos. Dans les premiers mois, il était presque impossible de parler aux résidents. Tous les médias étaient présents et les blessures des Méganticois étaient encore trop fraîches.
Long processus
Il a fallu trois ans à Michel Huneault pour compléter son travail. Son livre comprend non seulement des photographies, mais aussi cinq témoignages de gens touchés par la catastrophe. Pendant un an, il a suivi les acteurs principaux et tenté de partager leur peine.