En cette année 2008, on peut commémorer le 50e anniversaire du décès de Maurice de Vlaminck, peintre français, mort à 82 ans, le 11 octobre 1958, et qui a marqué l’art pictural d’une touche flamboyante, ou pour reprendre ce qu’exprime une critique d’art: «Vlaminck c’est la gestualité éloquente, la fulgurance chromatique, un crachin de pigments étalé au couteau même. Une palette turbulente et truculente où frémit encore la couleur pure, comme domptée dans une orchestration de vermillons flamboyants ou de bleus de Prusse.» (Paloma Blanchet-Hidalgo, EVENE)
Maurice de Vlaminck est né à Paris le 4 avril 1876. C’est l’aîné d’une famille flamande de cinq enfants, dont le père était violoniste et la mère pianiste. Il s’intéresse à la musique, mais aussi à la peinture. Il quitte sa famille et travaille comme mécanicien et devient aussi coureur cycliste.
Mais, la maladie, une fièvre typhoïde, le contraint à arrêter cette activité vers 20 ans. Il donnera alors des leçons de violon pour gagner sa vie. Le 18 juillet 1900, lors d’une permission au cours de son service militaire, il fait la connaissance de Derain dans le train qui les ramène vers Chatou, où ils habitent.
Matisse et van Gogh
André Derain, plus jeune de quatre ans que Vlaminck, s’adonne déjà à la peinture et a fait la connaissance de Matisse. Tous deux s’entendent pour travailler ensemble dans un restaurant désaffecté En 1901, ils découvrent Van Gogh, qui les bouleverse, dans une exposition rétrospective.
C’est à cette occasion que Denain présente Matisse à Vlaminck. Ce trio d’artistes va s’illustrer en particulier lors de l’exposition du troisième salon d’automne à Paris. Le président de la République refuse de l’inaugurer, à cause d’une salle qui réunit des tableaux de ces trois artistes et de quelques autres, jugés inacceptables par les critiques. On parle de «bariolages informes», de «brosses en délire», «de mélange de cire à bouteille et de plumes de perroquet».