Visite surprise de Rob Ford à la commémoration haïtienne

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Publié 18/01/2011 par Émile Maffre

Mercredi 12 janvier, anniversaire du tremblement de terre qui a fait plus de 300 000 morts en Haïti (selon un nouveau bilan), plusieurs événements réunissaient les Torontois autour de sa communauté haïtienne: concert au Club Revival, rétrospective au Collège Boréal et – à l’initiative du Festival Kompa Zouk Ontario (FKZO) en collaboration avec la Communauté haïtienne unie de l’Ontario (CHUO) et la Maison d’Haïti du Grand Toronto – une commémoration spéciale au York Civic Center, à laquelle a participé le maire Rob Ford.

La cérémonie a été ouverte par Gabriel Osson (président de la Maison d’Haïti du Grand Toronto) dans un esprit solennel et simple: «Nous sommes ici pour tenter d’analyser, de comprendre ce qui s’est passé, et surtout définir la marche à suivre pour le futur».

Ensuite ont tour à tour pris la parole le Dr Éric Pierre, consul honoraire d’Haïti, le pasteur Jude, des membres de la communauté, et même le nouveau maire de Toronto, Rob Ford, qui a tenu à montrer son soutien par une visite surprise très appréciée.

Entre moments de recueillement et de prière, de discours inspirant, la commémoration a été forte en émotion.

La communauté de Toronto, bien que selon les mots d’Éric Pierre «ne soit pas très intégrée, ni très coordonnée» a néanmoins la force d’idées communes: il n’y aura pas de miracle, s’est la détermination de chacun et de tous qui pourra ramener Haïti sur le droit chemin.

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Car selon Éric Pierre, «la situation actuelle est inacceptable. Il n’y a aucune raison qui justifie la bidonvilisation de Port-au-Prince».

Il ne manque pas par ailleurs de souligner le paradoxe entre les montants avancés pour la reconstruction de la Perle des Antilles et l’état encore catastrophique des infrastructures.

Finalement pour ces expatriés, la dignité des Haïtiens est la leur, ils ont un devoir envers «leurs frères».

Pour Gabrielle Osson, Jean-Jaques Rousseau (de l’association The build Haïti Fund), la clef de la renaissance de l’île est la démocratie.

L’île à besoin d’un gouvernement solide élu dans les règles pour pouvoir coordonner l’aide internationale. Car il est frustrant d’observer un tel élan de générosité freiné par un manque d’entente entre ONG notamment, en l’absence d’un pouvoir stable et fort.

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Lors de cette soirée, la communauté torontoise a montré qu’elle ne tourne pas le dos aux problèmes, mais au contraire affiche la volonté d’aller de l’avant. Elle croit également «en la fierté et la force du peuple haïtien». Aujourd’hui ils voudraient être «les voix pour tous les gens désormais sans voix…»

Depuis le tremblement de terre, elle s’est renforcée, coordonnée pour en arriver à ce formidable message de solidarité de fraternité un an après.

La cérémonie s’est terminée avec des chants religieux, chacun tenant une bougie en mémoire de ceux qui ne sont plus.

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