Visite du chantier de la future maison du cinéma à Toronto

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 17/09/2008 par Aurélie Resch

Toronto, capitale du cinéma, centre névralgique des tournages nord-américains, écrin de multiples festivals et berceau de cinéastes et passionnés du 7e Art, abritera bientôt un espace dédié à l’image: The Bell Lightbox.

Fruit de l’imaginaire de quelques hommes et de nombreuses conversations au sein du Toronto International Film Festival Group en 2003, le concept d’un espace gigantesque consacré au cinéma au centre-ville de Toronto est devenu une réalité en 2007 avec le début des constructions rendu possible notamment grâce à l’appui des Gouvernements du Canada et de l’Ontario, mais aussi grâce au don de 22 millions de dollars du réalisateur Ivan Reitman et de ses sœurs Agi Mandel et Susan Michaels.

Rencontré jeudi 11 septembre sur le site en construction, Noah Cowan expliquait avec enthousiasme le projet de Bell Lightbox: Un véritable temple du cinéma au cœur de la ville qui offrirait aux professionnels et aux amateurs la possibilité de se rassembler autour du cinéma, de s’instruire et de découvrir de nouveaux chefs-d’œuvre.

«L’idée est celle d’un lieu qui va à la rencontre du public, des communautés. Un lieu qui accueille et rassemble. Un espace agréable et glamour qui nous fasse entrer dans le monde de l’image». Pour se faire, la création de la Bell Lightbox a été confiée à la célèbre compagnie d’architectes torontoise KPMB. L’architecte Bruce Kuwabara ajoutait dernièrement qu’il souhaitait créer «une croisée entre le royaume tangible de l’architecture et celui éphémère du film».

Spacieuse, à la pointe de la technologie et au design particulier, faite de surfaces en verre translucide, la Bell Lightbox se distingue des autres complexes de cinéma, avec une entrée majestueuse et des volumes généreux, des salles de cinéma qui débordent des murs extérieurs, des studios dédiés aux techniques et aux spécialistes du cinéma et un toit plat en hommage à la Nouvelle Vague, puisque son architecture s’inspire de celle de la villa Malaparte utilisée par Jean-Luc Goddard dans son film Le Mépris.

Publicité

Cinq salles de cinéma sur trois étages avec une capacité allant de 80 à 550 sièges (certains rétractables) dans lesquelles seront projetés des films et des œuvres indépendantes pour le grand public mais aussi des chefs-d’œuvre destinés aux étudiants et aux élèves.

Chacun des cinémas se révélant être un édifice dans l’édifice. Mais aussi des espaces de rencontres, de discussions et de rassemblements, des écrans de projections allumés en permanence à chaque étage, dans les couloirs et les salons, des emplacements pour recevoir des expositions et des espaces réservés pour le côté éducatif et les équipes de tournage. Un multiplexe qui se déploie sur 4050 mètres carrés entre les rues King, John, Widmer et le Square Reitman et qui s’élève sur cinq étages et qui se découpe comme suit :

Au-dessus de l’entrée, haute de 60 pieds, véritable lieu de rassemblement où l’on peut parler cinéma, flâner devant une galerie ou se procurer des billets de cinéma, se tient la plus grosse salle de cinéma du complexe (550 places) bénéficiant de la technologie la plus sophistiquée qui soit à l’heure actuelle, deux autres salles de projection, un bar et un restaurant et la Green Room (espace plus intime destiné aux professionnels et aux médias).

L’étage supérieur est destiné aux activités éducatives : Deux cinémas avec fauteuils rétractables accueilleront séminaires, cinéclubs, présentations spéciales pour les enfants et étudiants ainsi que les amateurs passionnés de cinéma.

Trois studios seront également mis à la disposition des curieux et apprenants, jeunes et adultes leur permettant d’approcher de plus près la technique derrière le film.

Publicité

Le quatrième étage abritera une galerie, une « cinémathèque » et quelques bureaux. Le dernier étage sera quant à lui occupé par les employés du Toronto International Film Festival Group.

Une véritable «maison du cinéma» où se croiseront talents et passionnés, professionnels et amateurs, innovations technologiques et mémoire du 7e Art. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cinéma sera enfin à la portée de tous dans un lieu défini. Les festivals de films qui reflètent la richesse et la diversité de nos communautés et de nos cinéastes auront aussi un lieu commun et fédérateur pour rassembler les passionnés de la toile blanche. Un véritable «événement» que tout un chacun attend avec impatience.

Aujourd’hui arrivé à la construction du troisième étage de la Bell Lightbox, le chantier prévoit poser sa dernière pierre en 2010, réalisant ainsi le rêve de nombreux amoureux du film et faisant de Toronto, la nouvelle Mecque du cinéma.

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur