«Le Canada est ma seconde patrie!» Effet d’annonce ou réel attachement au pays? Toujours est-il que l’ex-premier ministre français Jean-Pierre Raffarin était présent lundi dernier au Collège Glendon de l’Université York à l’initiative de la fondation Vari et du Consulat Général de France, pour y donner une conférence.
M. Raffarin, actuellement sénateur de la Vienne (Poitou-Charentes), s’est attardé sur des enjeux de politique internationale donnant ainsi son point de vue sur des situations telles que la montée «inquiétante» de l’islamisme radical. Il a tenté de répondre à des questions qui occupent une place cruciale dans les hautes sphères politiques actuelles. Peut-on freiner la progression de l’islamisme radical et de quelle manière cela est-il possible? Quel rôle doit jouer l’Europe, la France et le Canada pour enrayer une machine terroriste de plus en plus menaçante?
Partant de trois évènements d’actualité que sont la victoire du Hamas en Palestine, le dossier du nucléaire iranien et les réactions concernant les caricatures danoises au Moyen-Orient, il a insisté sur le caractère difficilement maîtrisable de l’islamisme radical actuel et plus encore du terrorisme.
L’esprit de nuance français
S’appuyant sur le principe que «la grande majorité des musulmans sont des personnes raisonnables», il a expliqué au demeurant que la France prônait un «esprit de nuance» sur les sujets jugés sensibles.