La violence conjugale touche-t-elle les couples de lesbiennes? Au premier coup d’œil, nous aimerions croire que non, étant donné que nous parlons d’une relation entre deux femmes et que les stéréotypes nous présentent généralement les femmes comme étant douces et aimantes.
La violence entre lesbiennes n’est pas semblable à la violence hétérosexuelle, car elle n’est pas considérée comme une violence systémique (c.-à-d. ayant ses causes dans les inégalités entre les hommes et les femmes dans notre société) mais plutôt comme celle d’une femme qui cherche à exercer un contrôle sur sa partenaire.
Démêler cette réalité ne se fait pas sans controverse. La violence conjugale chez les lesbiennes s’exprime de plusieurs façons: physique, psychologique, verbale, sexuelle et économique.
Il est important de comprendre que l’homophobie à laquelle les lesbiennes sont confrontées entraîne souvent un lien de dépendance dans le couple. Sortir de la garde-robe pour certaines lesbiennes n’est pas facile, ce qui a pour effet de créer des liens plus étroits avec leur partenaire et une vie sociale parfois double.
L’impact de l’homophobie
Il est très difficile pour la conjointe qui s’affiche de ne pas compromettre l’anonymat de sa partenaire, cela demande un très grand contrôle de soi. Dans ces situations, la tension dans le couple monte et un contrôle constant peut s’établir. Par exemple, dans certaines situations, une conjointe opprimée peut obliger sa blonde à ne jamais partager ce qu’elle vit avec son entourage.