D’emblée la merveilleuse Viola Léger ouvre la porte sur son intérieur. Son langage est simple et profond à la fois. Il va droit au coeur. Ses yeux bleus pétillent de joie intense. Elle adore ce qu’elle fait.
Viola Léger joue le rôle du Choeur dans le chef-d’oeuvre de Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour, une production signée TfT (Théâtre français de Toronto) avec une mise en scène par Diana Leblanc, présenté au Berkeley Street Theatre du 22 octobre au 8 novembre 2008.
«À travers mon rôle je touche en plein coeur les états d’âme des personnages de Musset. Maintenant que j’ai mis en bouche les mots de ce grand classique joué depuis 200 ans, je comprend la grande beauté du texte. Je déguste avec plaisir le mot choisi et le rythme», dit Viola Léger.
«Pour moi, le mot est sacré. C’est un fruit qui part de l’intérieur, qui représente toutes les étapes (le printemps, la semence, la pluie, le soleil…) de sa sortie vers l’extérieur. ajoute-t-elle.
«Musset a écrit la pièce quand il était très jeune (24 ans). Le texte est un reflet de sa vie intérieure, un mélange de profondeur et d’idées folles sur l’amour, comme dans la vraie vie. Quand on touche un classique, on touche un sujet qui dure éternellement. L’amour et ses tiraillements, la lutte des émotions décrits selon Musset sont toujours d’actualité, ils font partie de la nature humaine pure laine.»