Vimy, au-delà du centenaire

Un devoir de mémoire intergénérationnel qui se perpétue

Gérard Poupée a présidé la commémoration.
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Publié 08/04/2019 par Alicia Blancher

Cette année encore, la communauté francophone s’est rassemblée pour rendre hommage aux soldats canadiens qui ont combattu aux côtés des Français lors de la Bataille de Vimy lors de la Première Guerre mondiale.

102 ans après, «la promesse du souvenir» ne s’éteint pas. L’Union des Français de l’étranger et Français du Monde de Toronto y veillent en organisant cette commémoration chaque année au cénotaphe de l’ancien hôtel de ville.

«Une première victoire du Canada au lourd bilan» 

Entre le 9 et 12 avril 1917, les soldats canadiens font preuve de grande bravoure sur la crête de Vimy, dans le nord de la France, pour venir en aide aux Alliés à ce tournant de la Grande Guerre.

Leur victoire est depuis un symbole d’autonomie pour la nation canadienne par rapport aux Britanniques.

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«Il s’agit de la première bataille n’engageant que des Canadiens et dirigée par des Canadiens. C’est pourquoi Vimy tient une place toute particulière dans leur cœur», explique à L’Express Josette Bouchard-Muller, enseignante à la Toronto French School.

Des soldats canadiens étaient présents.

Mais ces combats sanglants résonnent encore dans la mémoire collective pour le sacrifice des nombreux soldats.

«3600 morts et 7000 blessés. C’est une première victoire du Canada au lourd bilan», souligne Michael Burke, chef d’établissement adjoint de la TFS.

«Il y avait des maris, des pères, des fils, des combattants du même âge que nos étudiants présents aujourd’hui», ajoute-t-il.

102 ans après, les Français de Toronto n’oublient pas

Gérard Poupée, président des Français du Monde à Toronto, est l’initiateur et un des acteurs principaux de ces cérémonies.

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Les drapeaux français, canadien et européen réunis.

«Il a mis en place une première commémoration franco-canadienne à Muskoka en 2002, puis à Toronto lorsqu’il est revenu dans la Ville Reine», souligne Josette Bouchard-Muller.

Le consulat de France, les conseillers consulaires élus Francine Watkins et Marc-Albert Cormier, la Fédération tricolore et son président Olivier Debregeas, le Lycée français de Toronto, la Toronto French School… Ils ont été nombreux à venir rendre hommage aux soldats pour ce 102e anniversaire de Vimy.

Francine Watkins et Marc-Albert Cormier, deux conseillers consulaires de France en Ontario.

D’anciens combattants, des descendants d’anciens combattants, la police montée de Toronto et la légion canadienne, ont également participé la commémoration.

Cette mobilisation a été saluée par Richard Williams, le directeur de la Fondation Vimy. «On peut apparaître comme un petit groupe, mais cela signifie beaucoup pour nous. Nous sommes très reconnaissants.»

Un élève de la TFS a récité le fameux poème In Flanders Fields, et quatre élèves du Lycée français de Toronto ont lu un célèbre discours politique.

Foi dans les générations futures

Depuis trois ans, ce sont les élèves de la TFS qui animent la cérémonie, par leurs instruments à vent, sous la baguette de Rupert Price.

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Ils ont été rejoints cette année par l’orchestre du 7e régiment d’artillerie de Toronto. Une belle manière de rassembler différentes générations, un terme récurrent dans les discours.

L’Orchestre de la TFS et du 7e régiment canadien.

Les jeunes sont en effet mis à contribution lors de cette commémoration, en tant que musiciens, lecteurs de poèmes, et cibles de messages d’espoir.

«La paix est désirable et possible dans ces temps troublés, entre la violence, le fascisme, le racisme. C’est désormais aux générations futures de lutter pour la paix», a affirmé Gérard Poupée.

«Nous transmettons le flambeau à la jeunesse», a-t-il conclu.

Des policiers montés de Toronto étaient présents.

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