«Vieux» Farka Touré: le fils sur les traces du père

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Publié 07/10/2008 par Jacques Touré

Le festival annuel de musique organisé par SmallWorldMusic a pris fin mardi dernier par un concert animé par Vieux Farka Touré au Mod Club, rue College.

Être musicien et porter un nom aussi célèbre que «Vieux» Farka Touré peut être à la fois un inconvénient et un avantage. Dans le premier cas, on court le risque d’être perpétuellement comparé au père, l’inoubliable feu Ali Farka Touré, au lieu d’être jugé sur ses propres mérites. Les cas sont légion où des fils ne pouvant souffrir la comparaison avec leurs illustres géniteurs simplement renoncèrent à la carrière de leur choix. «Vieux» Farka Touré semble être à l’abri d’une telle hantise.

Sa performance le mardi dernier au Mod Club de Toronto, a fini par convaincre ceux qui en doutaient encore que le fils avait décidé de «porter son chapeau» à sa manière, comme il avait déclaré récemment en réponse à une question sur son père.

Certes, il joue de la guitare comme ce dernier, mais à sa façon. «Vieux» Farka Touré fait de la musique tirée de son terroir mais assaisonnée d’ingrédients rock dont le résultat fait de lui l’une des étoiles montantes de la musique malienne.

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Pendant près de deux heures, le musicien accompagné de quatre autres musiciens a donné la preuve de sa grande maitrise de la guitare. Les sonorités aigües et mélodieuses répondaient admirablement aux sons lourds émanant de la grosse calebasse renversée que jouait avec dextérité un de ses compagnons de scène. Un spectateur me confia qu’il se sentait transporté au milieu du désert, dans le nord du Mali.

Cette impression confirme sans doute le pari réussi des organisateurs et des artistes invités à ce festival, effacer les distances et rapprocher les peuples au moyen de la musique.

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