Vienne, la ville autrichienne et non la ville française, est la capitale d’un pays enclavé au cœur de l’Europe, l’Autriche donc, à peine plus étendu que le Nouveau-Brunswick et à peine plus peuplé que la province de Québec. Mais Vienne peut s’honorer de conserver de nombreux souvenirs de son glorieux passé et d’être ainsi une destination touristique très fréquentée.
Aux origines
Du fait de sa situation sur les bords du Danube, au centre de l’actuelle Europe, dans une zone sans relief marquant, le site de Vienne a été occupé bien avant notre ère, dès l’époque préhistorique. Les Celtes, des peuples indo-européens, occupent cette région et créent une agglomération dont les Romains s’emparent vers 15 avant notre ère.
Ils établissent un camp fortifié pour assurer la sécurité de la frontière formée par le Danube, à côté de l’établissement celte de Vedunia (ruisseau de la forêt, d’où dériverait l’allemand Wien pour nommer la rivière et la ville). Le camp romain porte le nom de Vindobona (ville, habitation blanche, brillante).
Vienne, du Moyen Âge…
Les Romains se maintiennent à cette place jusqu’au Ve siècle. Enclavée dans l’empire de Charlemagne, la région passe dans la Francie orientale, attribuée au fils de l’empereur à la mort de celui-ci, Louis le Pieux, puis à ses descendants.
En 851 le nom de Vienne apparaît pour la première fois dans un document latin. Au Xe siècle, Vienne devient la capitale d’un margraviat (comté d’une province frontalière ou marche) de la Francie, fondé par une famille noble, les Babenberg, le margraviat d’Ostarich (territoire de l’Est) qui donnera son nom à l’Autriche (Österreich).