«C’est certain, on essaie d’avoir le plus d’employés francophones à bord de nos trains; cependant, il faut comprendre que c’est une liaison Toronto-Ottawa, donc pas nécessairement au Québec.» Voilà l’explication de l’absence de services adéquats en français lors d’un incendie dans un train VIA dans la banlieue de la capitale du Canada.
C’est ainsi qu’une porte-parole de VIA Rail s’exprimait le 17 août dernier dans le cadre d’un reportage de la journaliste Michelle Lamarche, de Radio-Canada, au sujet d’un incendie qui, la veille, s’était déclaré dans un train de passagers qui faisait la liaison entre Toronto et Ottawa.
Les 323 passagers du train ont dû être évacués. Des passagers ont critiqué la façon dont les opérations se sont déroulées; il semble que peu d’informations étaient disponibles en français.
VIA Rail Canada exploite les services nationaux de transport ferroviaire pour le compte du gouvernement du Canada. À titre de société d’État indépendante créée en 1977, VIA vise à fournir aux Canadiens des services voyageurs sécuritaires, efficaces et respectueux de l’environnement. Cela doit toutefois être fait dans le respect des droits linguistiques des voyageurs.
Les propos de la porte-parole de VIA Rail démontrent que l’entreprise ne se conforme pas aux lois et politiques nationales sur le bilinguisme à plusieurs égards. D’abord, ils laissent entendre que les services en français sont l’exclusivité d’employés francophones ce qui est faux: il y a des anglophones bilingues qui sont en mesure d’offrir des services dans les deux langues officielles.