À quelques jours du sommet du G8 en France, qui regroupe les grandes puissances de la planète, une question se pose: quelle place croissante pour l’Afrique dans la gouvernance mondiale? Une conférence sur le campus de Glendon, à l’initiative du Consulat général de France, a tenté de démêler cette question qui devient cruciale au XXIe siècle.
Pour la réunion du G8, Nicolas Sarkozy a décidé de mettre l’accent sur le thème des liens avec l’Afrique.
Ce continent marginalisé n’arrive pas à trouver sa place au sein de la gouvernance mondiale. Pourtant, en 2050, l’Afrique subsaharienne représentera à elle seule 20% de la population mondiale et au vu de ses ressources naturelles, c’est un continent très riche. C’est ici que se situe le paradoxe africain.
Car avec toutes ces richesses et une population considérable et jeune (70% de la population a moins de 25 ans), pourquoi l’Afrique n’est-elle pas intégrée comme il se doit à la planète?
La construction d’une nouvelle Afrique
«Ce qu’on nous présente de l’Afrique est sombre. Moi je veux vous parler d’une autre Afrique qui va devoir jouer un rôle dans la gouvernance mondiale, elle est obligée», a expliqué le professeur Awalou Ouedraogo en préambule à son exposé intitulé «Prendre l’Afrique au sérieux».