Les efforts pour réintroduire l’orang-outan dans son habitat naturel ne se font pas sans heurts. Pour sauver l’animal, il faudra repenser l’île de Bornéo.
«Nous devons réviser la notion d’habitat de l’orang-outan pour aller au-delà des seules forêts», relate cette toute première étude d’impact indépendante qui couvre l’ensemble de la grande île de Bornéo, soit les régions qui font partie de l’Indonésie et de la Malaisie.
«Cette plasticité doit être prise en considération pour concevoir des stratégies de conservation plus efficaces.»
Déforestation
Entre 2007 et 2017, l’abattage et la déforestation ont causé une perte importante de populations d’orangs-outans. Ce déclin est survenu malgré les interventions comme le patrouillage, la gestion des aires protégées et les opérations de capture/relâche.
D’après les auteurs, le problème est que le primate s’est adapté aux paysages aménagés par l’homme, loin des vastes forêts tropicales vierges qui sont encore perçues comme son habitat naturel.