Signe des temps et du lieu où se déroulait la 23e Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne, c’est la cheffe régionale du Yukon de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Kluane Adamek, qui a prononcé le discours d’ouverture de l’événement, le 5 juillet dernier à Whitehorse.
Alternant entre le français et l’anglais, Mme Adamek a tracé des parallèles entre le français et les langues autochtones tout en soulignant les limites utiles de telles comparaisons.
Droits ancestraux
«Ici au Yukon, le fait d’avoir des ancêtres francophones donne le droit d’aller dans une école francophone», a-t-elle dit, précisant qu’au nom de l’équité, les élèves autochtones devraient se voir offrir des choix similaires.
«Une jeunesse autochtone plus forte est un Canada plus fort», a avancé Mme Adamek, «de la même façon qu’une francophonie plus forte est un Canada plus fort.»
C’est à l’âge adulte qu’on doit aujourd’hui reconquérir les langues de sa famille paternelle, le tlingit et le tutchone sud, deux des huit langues autochtones du Yukon.