Le pavé est lancé dans la mare… Gilles Bisson, député néo-démocrate de Timmins-Baie James demande au gouvernement de Dalton McGuinty la création d’un ministère spécialement dédié aux francophones, basé sur le modèle du ministère des Affaires autochtones qui a vu le jour en Ontario en juin dernier. Mariette Carrier-Fraser, présidente de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) n’est pas foncièrement hostile au projet mais reste dubitative et demande une clarification de son éventuel mandat. Madeleine Meilleur, ministre déléguée aux Affaires francophones, considère quant à elle que ce projet est inutile.
Le système actuel nécessite une profonde réforme. C’est du moins ce que semble penser le Nouveau Parti Démocratique (NPD) et son député de Timmins-Baie James, Gilles Bisson.
Premier constat négatif selon lui: «Lorsque l’on veut des services en français et que l’on a affaire à plusieurs ministères, ils se renvoient la balle!» D’où l’intérêt d’un regroupement des responsabilités au sein d’un seul ministère qui serait un véritable interlocuteur pour faire avancer les dossiers des francophones.
Deuxième problème soulevé par le député du NPD: depuis une quinzaine d’années, les francophones n’ont plus de gros dossiers à gérer. «On a protégé (l’hôpital Montfort par exemple) mais on n’a pas fait grand chose pour l’expansion de services. Les derniers dossiers en date (comme les garderies, les services communautaires, les écoles) datent du début des années 1990 et depuis… plus rien! On a réellement besoin d’un ministère des Affaires francophones ayant à sa tête un ministre capable non seulement de protéger les services en français mais aussi de les promouvoir.»
Mais Madeleine Meilleur n’est-elle justement pas là pour s’occuper des francophones? Et le nouveau commissaire aux services en français n’a-t-il pas déjà des fonctions qui lui permettent de protéger les droits des francophones?