Vers le développement de services en français à la ville de Toronto

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Publié 24/10/2006 par Magdaline Boutros

Se faire servir dans notre langue au niveau municipal relève du défi! Mais plus pour longtemps, espère Dan Brignoli, président du comité français de la Ville de Toronto. Fin septembre, le conseil municipal adoptait une motion commandant un rapport sur la possibilité d’ouvrir un bureau pour les services en français à la Ville de Toronto. «C’est l’aboutissement d’années d’efforts et de pression», rappelle Dan Brignoli.

Le rapport est attendu au cours du premier trimestre de 2007. Il déterminera la faisabilité du projet, les avenues de financement possibles, la forme que pourrait adopter le bureau ainsi que les services qu’il devrait offrir. «Nous sommes en ce moment au tout début du projet», explique le conseiller municipal Adam Giambrone qui a déposé la motion au conseil. «Nous voulons un bureau qui pourrait entamer le processus de développement des services en français à Toronto, avec l’aide du gouvernement provincial – puisque nous sommes une région désignée bilingue – et du gouvernement fédéral, qui peut nous aider pour améliorer nos services en français.»

La ville pourrait en effet bénéficier de fonds en provenance des deux autres niveaux de gouvernement, qui ont chacun des programmes incitant le développement des services en français au niveau municipal.

La Ville de Toronto pourrait également obtenir le soutien de l’Association française des municipalités de l’Ontario, dont elle est membre.

«L’objectif, à terme, serait de permettre aux francophones d’avoir des services dans presque tous les départements», soutient Adam Giambrone.

L’idée de créer un bureau de coordination des services en français vient de la ville d’Ottawa, qui dispose d’un bureau similaire en charge des affaires francophones.

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Le comité français de la Ville de Toronto, qui célèbre cette année ses 25 ans d’existence, s’est dit extrêmement fier de l’évolution de la francophonie à Toronto. «Les problèmes vécus par nos concitoyens francophones sont enfin pris en considération par les plus hautes instances», croit Dan Brignoli, saluant du coup l’ouverture d’esprit de l’équipe Miller.

«Il y a une nouvelle énergie quand on parle des services en français au niveau municipal», confirme Adam Giambrone. Bien que le français ne soit pas en tête des langues les plus parlées à Toronto, le conseiller croit en la possibilité de la faire rayonner davantage dans l’arène municipale en se basant sur son statut de langue officielle du Canada.

Est-ce une opinion partagée par tous les conseillers? «Ça c’est une bonne question, admet-il sans hésitation. C’est la première fois que nous avons l’opportunité d’avoir un vrai débat sur cette question au conseil municipal.»

Le dépôt du rapport en 2007, qui traitera notamment des implications financières que le projet engendrera pour la Ville de Toronto, nous donnera certainement l’heure juste à ce sujet.

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