La décision gouvernementale a été diffusée tard jeudi soir, quelques moments avant le début d’une rencontre d’urgence des leaders d’Amérique du Sud, l’UNASUR, pour discuter de la crise électorale vénézuélienne. Ces leaders ont fini par entériner la victoire de M. Maduro. Au dire d’analystes, il s’agirait d’un geste posé en échange du réexamen de l’élection.
Pour le candidat de l’opposition vénézuélienne, Henrique Capriles, le recomptage prouvera qu’il a remporté la présidence. Et même si le résultat est maintenu et que les tensions sont réduites, l’audit renforcera l’opposition contre un président dont la courte victoire l’a laissé beaucoup plus faible que le ne fut jamais Hugo Chavez, mentionnent des analystes.
«Le régime n’a aucune intention de modifier la situation actuelle», a déclaré Vicente Torrijos, un politologue de l’Universidad del Rosario, en Colombie, laissant entendre que le gouvernement pro-Chavez ne laissera pas le recomptage lui faire perdre le pouvoir.
Malgré tout, il estime qu’il s’agit «d’un gouvernement faible, extrêmement fragile, et c’est un régime intenable».
Nicolas Maduro a remporté la présidentielle par une très courte marge de 267 000 voix, alors que 14,9 millions de personnes ont exercé leur droit de vote. Cela n’inclut pas plus de 100 000 bulletins qui ont été remplis à l’étranger, où plus de 90 pour cent des ressortissants ont voté pour M. Capriles lors de la précédente élection, en octobre, contre Hugo Chavez.