Toronto et le vélo, c’est une histoire d’amour renaissante. Alors que la course à l’urbanisme et l’escalade cavalière aux SUV avaient presque relégué l’ancêtre à deux roues au rôle d’antiquité pour certains, d’utilitaire à la balade pour d’autres, voici que le Torontois se remet à découvrir que le vélo est aussi un moyen de transport pratique au quotidien.
Depuis le début des années 1990, le vélo a retrouvé ses lettres de noblesse parmi les divers moyens de locomotion des Torontois. En 1995, la revue Bicycling Magazine avait même consacré la Ville-Reine zone par excellence d’épanouissement pour le cyclisme en milieu urbain.
Avec environ 170 km de voies dédiées au vélo, et près de 5% des déplacements effectués avec ce moyen de transport dans Toronto intra-muros au début des années 2000, la mairie avait flairé le bon coup à travers cet engouement et avait initié une campagne d’amélioration majeures des infrastructures sur dix ans. Un projet qui a finalement pris du retard, alors que la date butoir de 2011 prévoyait la mise en place d’un millier de kilomètres de pistes cyclables sur le territoire municipal.
Néanmoins, le vélo continue de séduire de plus en plus de travailleurs qui, dès les premières chaleurs du printemps, enfourchent leur compagnon à deux roues pour se rendre sur leur lieu de travail.
Malheureusement, la partie immergé de l’iceberg est bien plus sombre. Avec plus de 3 000 disparitions déclarées auprès des autorités compétentes l’an dernier, force est de constater que Toronto est devenue la capitale nord-américaine du vol de vélo et du rachat de matériel volé. Le marché est devenu l’objet d’une économie sous-terraine florissante pour les receleurs peu scrupuleux.