Veillée créole avec Frank Sylvestre

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Publié 03/11/2009 par Vincent Muller

À l’occasion du mois créole, l’Alliance française, avec l’organisation internationale des peuples créoles, offrait au public une veillée créole avec le conteur Franck Sylvestre. La soirée à eu lieu vendredi dernier avec une assistance composée majoritairement d’adultes, qui sont retombés en enfance durant un peu plus d’une heure.

Enfants et adultes ou plutôt «grand enfants» selon la définition de l’artiste, sont ressortis enchantés de cette veillée. Le spectacle est inspiré de ces veillées traditionnelles aux Antilles, où l’on raconte, jusque tard dans la nuit, toutes sortes de contes et légendes.

Franck Sylvestre, né en France métropolitaine de parents originaire des Antilles, vit à Montréal depuis une quinzaine d’années. Le dernier spectacle de l’acteur avant son départ pour le Québec a révélé ses talents de conteur.

Il s’agissait d’un conte africain théâtralisé, en solo, intitulé Koulumé. «Je suis arrivé à Montréal avec ça, et je me suis produit au Sergent recruteur, pour une soirée de conte». C’est dans ce lieu considéré comme le «temple du conte» dans la métropole québécoise, qu’il a été en quelque sorte «sacré conteur» comme il le dit.

Et puis tout s’est enchaîné naturellement: «J’ai commencé à écouter les autres conter, et à fréquenter le milieu».

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Par la suite, notre conteur a continué de s’intéresser aux contes africains avant de découvrir l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau à travers un livre de contes antillais. Lui qui n’a pas baigné dans la culture créole, a été amené à retourner vers ses origines martiniquaises suite à la découverte de ces contes.

Lors de la veillée à l’Alliance française, Franck Sylvestre a d’ailleurs fait découvrir au public présent, l’histoire d’Afoukal, tirée de l’oeuvre de Patrick Chamoiseau.

On a pu entendre également lors de cette soirée, un conte nord-africain, un conte traditionnel martiniquais, un conte africain ainsi que l’une de ses créations, Le chien et le bon Dieu, accompagnés pour certains par des instruments de musiques: le ka, tambour traditionnel de la Guadeloupe et le tamboa un instrument mélodique à lamelles de bois dont le principe est proche de celui du xylophone.

La plupart de ces contes sont dits en français avec parfois certains courts passages en créole.

L’auteur manie les mots avec brio, arrive à captiver l’auditeur, à l’emmener dans un monde magique et à le faire revenir sur Terre avec beaucoup d’humour.

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Se produisant souvent devant des enfants dans les écoles, il explique le plaisir que cela lui procure quand il les voit «écouter, attentivement, puis éclater de rire et se rouler par terre». Franck Sylvestre joue également pour plusieurs compagnies de théâtre au Québec dont le théâtre Les Deux Mondes et The Other Theatre.

En avril dernier il a notamment joué dans une pièce évoquant une histoire peu connue de la ville de Montréal, l’histoire d’une esclave Noire, Marie-Joseph Angélique, accusée d’avoir mis le feu à la maison de ses maîtres, incendie qui s’est ensuite propagé dans tout le Vieux Montréal.

Elle fut exécutée le 21 juin 1734. Un documentaire sur la pièce, agrémenté d’explications d’historiens à été réalisé mais n’a pas encore été diffusé.

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