à 07h13 HAE, le 25 mars 2013.
RANGOON, Myanmar – Des foules antimusulmanes ont pris d’assaut trois autres villes du centre de la Birmanie, une région essentiellement bouddhiste, la fin de semaine dernière, détruisant des mosquées et incendiant des dizaines de résidences en dépit des efforts déployés par le gouvernement pour mettre fin à cette nouvelle vague de violence sectaire.
Le président Thein Sein avait décrété l’état d’urgence dans le coeur du pays vendredi et déployé des soldats dans la ville la plus durement touchée, Meikhtila, où 32 personnes ont été tuées et 10 000 résidants — surtout des Musulmans — chassés de chez eux.
L’armée a repris le contrôle de la ville, mais la violence s’est alors déplacée vers le sud, en direction de la capitale, Naypyidaw.
Un résidant de la ville de Tatkone, à 80 kilomètres au sud de Meikhtila, a indiqué par téléphone qu’une vingtaine d’hommes ont vandalisé une petite mosquée de la ville, tard dimanche soir, avant d’être chassés par les soldats. La veille, une foule en colère avait incendié une mosquée et une cinquantaine de résidences dans la ville voisine de Yamethin, selon la télévision officielle.