à 07h39 HNE, le 18 décembre 2011.
PRAGUE – Son nom symbolisait à lui seul la chute du Rideau de fer. Les Tchèques ont perdu dimanche leur ancien président, Vaclav Havel, mort à l’âge de 75 ans. Icône de la « Révolution de velours » pacifique, ce dramaturge iconoclaste avait été la figure de proue de la dissidence contre le régime communiste qu’il contribua à faire chuter en 1989.
Vaclav Havel s’est éteint dimanche matin dans sa maison de campagne dans le nord de la République tchèque, selon son assistante Sabina Tancecova. De santé fragile, ancien fumeur invétéré, il était sujet à des problèmes respiratoires chroniques, datant de ses années de prison dans les geôles communistes.
Premier président démocratiquement élu de la Tchécoslovaquie après la chute du régime communiste, en 1989, Vaclav Havel avait été réélu en 1993 à la tête de la République tchèque, désormais séparée de la Slovaquie, après avoir assisté impuissant à la scission du pays en deux Etats.
Il avait quitté le pouvoir en 2003, quelques mois seulement avant que son pays ne rejoigne l’Union européenne, un processus auquel il a largement contribué.