Fière pionnière qui s’est distinguée par plus de 50 ans de bénévolat en Amérique latine, en Afrique et au Canada, la Métisse Alis Kennedy est souvent l’unique francophone, l’unique autochtone ou l’unique femme dans les groupes auxquels elle appartient.
«En 1976, j’étais la première femme à recevoir la licence de pilote commerciale dans le nord de la Nouvelle-Écosse», raconte-t-elle à L’Express. «J’ai été une des trois femmes qui se sont battues pour que les femmes puissent devenir pilotes militaires.»
Née en 1952 à Montréal, elle est Métisse du côté de sa mère et de son père. «Au XVIe siècle, ma famille était ami avec Champlain et Pierre Boucher, dont le fils a été anobli par Louis XIV», précise-t-elle. «Du côté paternel, ils étaient Algonquins et Français.»
«Lorsque j’étais jeune, j’ai passé deux ans au Couvent de Sainte-Thérèse. Cette expérience chez les religieuses m’a permis de consolider mes idées ainsi que mes opinions. Mon bénévolat au Pérou a développé mon sens de l’aventure, la débrouillardise, comme la fois où j’ai aidé un accouchement dans la jungle», raconte-t-elle.
Elle a passé sa jeunesse à Rosemère. «Comme j’aimais beaucoup monter à cheval, je suis devenue guide bénévole à 13 ans, en 1966. J’étais la seule fille et on me considérait très jeune pour guider des groupes, mais je ne me suis pas laissée faire.»