Une unilingue anglophone comme critique conservatrice des Affaires francophones

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Publié 01/10/2013 par l-express.ca

Le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Denis Vaillancourt, a fait contre mauvaise fortune bon coeur en souhaitant la bienvenue à la nouvelle porte-parole du parti Progressiste-Conservateur en matière d’Affaires francophones, la députée unilingue anglophone de Nepean-Carleton, Lisa MacLeod.

Celle-ci a été choisie par le chef Tim Hudak pour remplacer le député bilingue de Thornhill, Peter Shurman, empêtré ces temps-ci dans un imbroglio sur ses allocations de logement (sa résidence principale est située dans la région du Niagara).

Le comté de Nepean-Carleton accueille de nombreux francophones depuis les quinze dernières années», note M. Vaillancourt, et «la croissance des écoles francophones témoigne de la vitalité de la francophonie dans ce secteur.»

«Mme MacLeod est donc bien placée pour connaître les besoins et les priorités de la communauté franco-ontarienne», selon le président du lobby politique franco-ontarien, qui avait rencontré tout le caucus conservateur à Queen’s Park en mai dernier.

Il remarque d’ailleurs que sa nouvelle adjointe exécutive et conseillère aux affaires francophones est la Franco-Ontarienne Roxanne Villeneuve-Robertson (candidate aux prochaines élections dans Glengarry-Prescott-Russell, circonscription qu’a déjà représentée son père l’ex-ministre Noble Villeneuve).

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Un ancien président de l’ACFO (Association canadienne-française de l’Ontario, l’ancien nom de l’AFO), Yves Saint-Denis, ne voit pas les choses sous le même angle.

«C’est une nouvelle insulte à toute la communauté franco-ontarienne que lance le Parti Progressiste-Conservateur de l’Ontario», estime-t-il dans une lettre envoyée aux médias. «En nommant une unilingue anglophone aux affaires francophones, le chef de l’opposition à Queen’s Park vient afficher son mépris à la face de tout l’Ontario français.»

«On verra l’anglophone Lisa MacLeod se lever en chambre pour défendre en anglais les dossiers de la francophonie», déplore-t-il. «Il ne restera plus qu’à entendre la ministre Madeleine Meilleur lui répondre dans la langue qui serait logiquement le français. On imagine l’air penaud de la députée MacLeod qui n’y comprendra goutte, à moins que sa fille, inscrite en immersion française, ne se tienne à ses côtés.»

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