Même si l’art haïda fait partie du patrimoine culturel du Canada, nous n’avons pas forcément une très bonne connaissance de ses œuvres, ni de ses représentants. Il est vrai que le berceau de la nation des Haïda se trouve au loin, dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique, et que l’on n’a pas toujours l’occasion ou la facilité de se rendre dans l’ouest du Canada.
Au nord-ouest de la Colombie-Britannique, à environ 800 km à vol d’oiseau de Vancouver, se trouve un archipel de plus de 150 îles, connu autrefois sous le nom d’îles de la Reine-Charlotte, découvertes en 1787, ainsi nommées ainsi en l’honneur de la femme du roi britannique George III.
Mais le 17 juin 2010, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien adressait ses félicitations «à la Nation Haïda pour le changement de nom officiel des îles de la Reine-Charlotte, en Colombie-Britannique, qui reprennent le nom Haïda Gwaii.
Il s’agit d’une réalisation importante. À partir de maintenant, le nouveau nom des îles offrira à toutes les personnes qui y vivent ou les visitent un rappel concret que la Nation Haïda est partie intégrante de l’histoire de ce lieu.»
Cette histoire est très ancienne, et «le fait de renommer les îles Haïda Gwaii, qui signifie «îles du peuple», revêt une importance profonde pour le peuple haïda», ajoutait-il. En effet, on pense généralement que les Haïdas auraient occupé cet archipel après la fin de la glaciation du Wisconsin, la dernière glaciation qui a affecté le nord de l’Amérique, 7 000 ans avant notre ère.