Médiatisation et connectivité: voilà les deux caractéristiques de notre époque, aussi excitantes qu’inquiétantes, pour Glenn O’Farrell, pdg du Groupe Media TFO, qui s’adressait aux membres et invités du Club canadien de Toronto mercredi midi à l’hôtel Royal York.
Comme le Club canadien, TFO célèbre cette année son 25e anniversaire. La télévision n’est toutefois plus ce qu’elle était, puisqu’elle doit maintenant envahir toutes les plateformes, de votre écran d’ordinateur à celui du téléphone, en passant par les tablettes et tous les réseaux qui s’y bousculent: Facebook, Twitter, Pinterest, etc.
Omniprésence
C’est une évolution nécessaire, qui ne s’impose d’ailleurs pas seulement aux médias, fait remarquer M. O’Farrell. «Toutes les entreprises, grandes et petites, veulent développer leur marché grâce, entre autres, à des sites web et une présence sur les réseaux sociaux.»
L’internet, grand responsable de ces chambardements, est donc «une technologie de rupture d’avec le passé», pour le meilleur et pour le pire.
Les chiffres sont surréalistes: 90 millions d’usagers pour Pinterest, qui n’existait pas il y a 6 ans; 955 millions de comptes Facebook; 4 milliards d’heures d’écoute par mois sur YouTube; à elles seules, les ventes du nouveau iPhone5 auront un impact mesurable (+0.4%)sur la croissance du PIB américain; le jeune Justin Bieber demeure l’artiste le plus populaire de la planète avec près de 800 millions de téléchargements pour une seule chanson; bref, c’est «chaotique», «convulsif», une explosion.