Il y a vingt ans, en 1989, une joyeuse bande de jeunes comédiens du Saguenay et moi présentions à Angoulême et ses environs, en France, un spectacle théâtral que j’avais signé. Le titre en était La Révolution Québécoise? 1789-1805, question de faire écho au bicentenaire de la Révolution française qui était célébrée en France.
Que racontait le spectacle? Grossomodo ce qui se passait entre 1789 et 1805 dans le Bas-Canada. Les échos de la Révolution française chez nous. La position du clergé et de l’élite en place. Y’a t-il eu des révolutionnaires qui ont voulu imiter nos cousins français?
Voilà une page de notre histoire peu connue, peu dévoilée et qui semble avoir été presque effacée, ignorée, dans nos livres d’histoire. Voilà pourquoi la question me semblait pertinente et voilà aussi pourquoi je fis des recherches à ce propos pour créer ma pièce de théâtre.
Heureusement, en 1989, il y a eu une exposition à Montréal, présentée à la Maison de la Culture Frontenac, de documents d’archives en lien avec cette période trouble et d’écrits qui racontaient de façon sommaire, mais somme toute bien argumentés, des moments et des anecdotes reliés à des faits et gestes surprenants qui se sont produits dans le Québec d’alors où les francophones se nommaient Canayens français.
Sous la tutelle anglaise et celle du clergé de l’époque, la population française du Bas-Canada était étroitement surveillée par nos élites. Heureusement qu’il y avait les journaux qui rapportaient des faits et qui passaient en cachette, de main en main.