L’eau présente sur Terre ne représente qu’une infime partie de la composition de la planète et serait arrivée après sa formation, nous apprenait le géochimiste Bernard Marty, professeur à l’école Nationale supérieure de géologie à Nancy et directeur du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques dans cette même ville, en conférence mercredi soir à l’Alliance Française de Toronto.
Le géochimiste est revenu sur la création et la transformation de notre système solaire et sur l’évolution de la planète Terre en expliquant au public certaines des méthodes employées pour étudier ces phénomènes.
La formation d’un système solaire, comme le nôtre, résulte de l’effondrement d’un nuage de poussière et de gaz qui engendre la création de milliers d’étoiles.
Suite à ce phénomène, la force de gravité joue et le nuage central se comprime sur lui même avec, au centre, une température et une pression qui deviennent extrêmement importantes. La température centrale atteint alors plusieurs millions de degrés et l’étoilé centrale, le soleil, «s’allume».
Il y a 4.56 milliards d’années, notre système solaire s’est créé ainsi. Tournant autour de l’étoile centrale, la matière résultant de l’effondrement de ce nuage de poussière et de gaz s’étale sur le disque et s’amalgame par des chocs. En quelques millions d’années, des corps de la taille de la planète Mars sont créés par cet amalgame de matière. Ce laps de temps est assez court comparé à la Terre qui aurait mis entre 50 et 100 millions d’années à se former.