«Enfin!» a dû s’exclamer le sénateur Jean-Robert Gauthier jeudi soir dernier. Après plus de quatre années de tergiversation et trois projets de loi morts au feuilleton, le projet de loi S-3 sur le renforcement de la Loi sur les langues officielles a finalement été adopté à la Chambre des communes. L’initiative du sénateur franco-ontarien marque un grand moment pour la protection des communautés minoritaires de langues officielles.
Le projet de loi précise la portée de la Loi sur les langues officielles. Il renforce le caractère exécutoire de la partie VII de la Loi, traitant des obligations du gouvernement fédéral à l’endroit du développement des communautés minoritaires de langues officielles.
Avec ces amendements, le sénateur Gauthier voulait faire de la Loi un «chien de garde» et non seulement «un chien de poche», pour ainsi contrer l’interprétation minimaliste que plusieurs institutions fédérales faisaient de la Loi sur les langues officielles. La Loi aura maintenant beaucoup plus de «mordant».
«Ce projet de loi a permis de clarifier les obligations que doivent assumer les institutions fédérales par rapport à leur engagement de favoriser l’épanouissement et le développement des communautés, explique Dyane Adam, commissaire aux Langues officielles. Elles ont maintenant le devoir de prendre des mesures positives, nécessaires pour assurer la mise en œuvre de cet engagement.»
En cas d’inaction ou de manquement à ses obligations, des recours judiciaires pourront être intentés contre les institutions fédérales.