En Ontario, une partie à un arbitrage peut-elle empêcher l’autre partie d’employer le français? Faut-il l’accord des deux parties pour utiliser le français dans une procédure d’arbitrage? Un employeur peut-il empêcher un syndicat d’employer le français? Un syndicat peut-il empêcher un employeur d’utiliser le français? Ces questions sont au cœur d’un différend entre l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario et la Résidence Saint-Louis. Ce différend a fait l’objet d’une décision arbitrale, le 4 janvier dernier.
L’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO) est un syndicat représentant environ 55 000 infirmières et infirmiers et plus de 12 000 étudiants en nursing qui, en Ontario, œuvrent entre autres au sein des hôpitaux, des établissements de soins de longue durée, du réseau de santé publique et des cliniques de santé.
Désignée en vertu de la Loi sur les services en français, la Résidence Saint-Louis (RSL) est un établissement francophone de soins de longue durée, situé à Orléans, maintenant la partie plus à l’Est de la ville d’Ottawa.
Disposant de 198 lits de soins de longue durée, RSL dispense des soins personnalisés, infirmiers et de soutien et offre un programme de convalescence comptant 12 lits destinés aux personnes qui ont besoin d’un peu plus de temps pour se rétablir à la suite d’une chirurgie ou d’une maladie grave avant de réintégrer leur domicile ou d’entamer un programme de réadaptation physique.
La majeure partie du personnel en place est unilingue francophone. RSL communique en français avec les membres du personnel et offre aux résidents des soins en français.