La vengeance est un plat qui se mange froid… La pièce de Pierre Gregory, La nuit quand les enfants veillent, pourrait se résumer par ce simple proverbe. Un drame sombre et poignant qui n’a pas laissé les spectateurs indifférents lors de sa mise en lecture au studio du TfT.
Lauréat du concours d’écriture O’Neill-Karch en 2010 pour cette pièce, Pierre Gregory a remporté la mise en lecture de sa création. «C’est pendant l’écriture de La nuit quand les enfants veillent que j’ai appris qu’il y avait ce concours. Je n’ai pas du tout écrit pour le concours», tient à préciser Pierre Gregory.
C’est sous la direction de Claude Guilmain, du théâtre de La Tangente, qu’a eu lieu mardi dernier, cette mise en lecture. Quatre comédiens qui ont l’habitude de jouer pour le TfT ont été rassemblés pour ce projet de mise en lecture très théâtralisée.
Un drame psychologique
L’histoire, en un acte, pourrait faire penser à un scénario de film psychologique. Tout se passe dans un entrepôt désaffecté. Deux frères se retrouvent après 20 ans de séparation.
L’un des deux, Marc, a ligoté dans l’entrepôt leur beau-père qui les battait et violait leur jeune sœur. S’ensuit un huis clos poignant entre les trois protagonistes pour aboutir à un final qui va loin dans l’introspection des personnages, mais sans trop en dire pour laisser la place à une interprétation personnelle du spectateur.