Une mission d’envergure nationale pour Éric Dubeau

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Publié 22/09/2009 par Vincent Muller

«On n’est plus à l’époque des deux solitudes» déclarait Éric Dubeau, le nouveau directeur général de la Fédération culturelle canadienne française, lors d’une entrevue accordée à L’Express.

Depuis le 8 septembre dernier, Eric Dubeau a pris ses fonctions à la Fédération culturelle canadienne française (FCCF) après avoir été contacté par un recruteur spécialisé dans la recherche de cadres. Tout s’est fait assez rapidement, environ 5 semaines, si bien que son poste au Conseil des arts de l’Ontario (CAO) est toujours vacant.

«J’ai pensé que c’était une opportunité de m’occuper de dossiers qui me tiennent à cœur», explique le nouveau Directeur général qui semble attaché a travailler en faveur des artistes francophones plus seulement à l’échelle provinciale mais à l’échelle nationale.

«La FCCF est une boîte très forte qui agit partout au pays depuis 40 ans pour le développement des artistes francophones», rappelle-t-il. «On va continuer notre travail de porte-parole auprès de l’ensemble du leadership politique et continuer à encourager l’aménagement culturel du territoire, c’est à dire de faire en sorte que les francophones aient accès à la culture en français partout.»

Éric Dubeau en profite également pour souligner la signature d’entente pour le développement des arts et de la culture francophone canadienne le 14 septembre dernier. L’entente en question est un mécanisme de concertation entre des agences culturelles fédérales visant à favoriser la mise en œuvre de projets et d’initiatives porteurs pour le milieu artistique et culturel francophone.

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Le Conseil des arts du Canada, le Centre national des arts, la Société Radio-Canada, l’Office national du film du Canada, le ministère du Patrimoine canadien et Téléfilm en sont les signataires avec la FCCF qui représente la partie communautaire.

De plus en plus d’appuis

Le nouveau directeur général de la FCCF à passé près de sept ans au CAO et son bilan pour l’art franco-ontarien est assez positif: «Quand j’ai commencé le budget était d’environ 1 250 000$ pour atteindre 3.3 millions $ en 2008/2009. On a de plus en plus d’appuis».

Concernant les réalisations durant son mandat de responsable des arts franco-ontariens il évoque certains projets qui lui ont tenu a cœur, à commencer par «ses deux bébés», les programmes Avance média et Jet de théâtre.

Le premier vise à aider le développement ou la production de films, courts métrages et documentaires, le second appuie les producteurs indépendants de théâtre, dramaturges, metteurs en scène et comédiens.

Il mentionne également le programme de résidence d’artistes dans les écoles, qui existe depuis deux ans et auquel le Conseil scolaire de district Centre-Sud participe, les échanges d’artistes entre l’Ontario et le Québec, ainsi que le programme 5 par 5, cinq court métrages produits par des franco-ontariens portant sur des artistes franco-ontariens, qui sont encore diffusés sur TFO.

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Les artistes francophones ne se cachent plus

En matière d’art et de la culture francophone hors Québec il est important de réfléchir aux débouchés des artistes qui ont assez limités dans leurs provinces respectives. Selon Éric Dubeau, «Il y a des collaborations importantes à faire du côté du Québec pour étendre le public de ces artistes. Il faut aussi entretenir les connections entre les réseaux francophones pour permettre aux artistes de faire des tournées. Le groupe Swing par exemple, tourne grâce à ça.»

Mais le Québec n’est pas le seul objectif. En effet, le nouveau directeur général de la FCCF rappelle que certains artistes, comme le dramaturge Jean Marc Dalpé et le musicien Daniel Lavoie se sont fait connaître hors du pays. De plus, dans les provinces anglophones, même si le public est limité «les francophiles sont de plus en plus nombreux et sont intéressés par les artistes canadiens-français», ajoute-t-il, citant l’exemple du Théâtre français de Toronto qui attire de plus en plus d’anglophones, en partie grâce à ses pièces surtitrées.

Se rappelant d’une époque où il fallait presque cacher que l’on est francophone et évoquant le village dans lequel il a grandit, un village franco-ontarien de 300 âmes qu’il compare au village d’Astérix, Éric Dubeau affirme: «On est plus à l’époque des deux solitudes, aujourd’hui les artistes francophones ne se cachent plus.»

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