Une meilleure réception de CHOQ-FM

Si vous avec synthonisé le 105,1 FM récemment sur votre poste de radio, vous avez sans doute entendu du français au lieu du statique. C’est que CHOQ-FM, la radio communautaire francophone de Toronto, diffuse désormais à partir d’une antenne plus puissante.

«Il s’agissait là de la dernière étape à accomplir vers les objectifs qu’on s’était fixés il y a cinq ans», a indiqué le président de la Coopérative radiophonique de Toronto (CRT), Daniel Sabourin, lors de son assemblée générale annuelle mardi dernier, le 3 décembre.

M. Sabourin affirme que l’avenir de CHOQ-FM est «très prometteur, malgré une année passée «très chargée».

La nouvelle antenne de diffusion, déménagée de North York au centre-ville, permettra d’améliorer la qualité du produit offert part CHOQ-FM et de présenter «un signal infiniment meilleur» à ses auditeurs.

Fréquence et antenne

Cette nouvelle antenne est l’aboutissement d’un long processus ayant débuté avec une demande d’obtenir la fréquence 88.1 FM en février 2013, qui aura finalement été donnée à Indie88. En l’absence d’une nouvelle fréquence, cette nouvelle antenne permet tout de même d’améliorer le signal de 105.1 FM, qui demeure le domicile de CHOQ-FM.

Le lancement officiel de cette antenne, qui est en fonction depuis le 14 novembre, est prévu pour le début de l’année 2014.

Mais c’est avec un regard vers les derniers mois que l’assemblée s’est ouverte. D’abord, les membres du conseil d’administration et les participants à l’AGA ont observé une minute de silence à la mémoire de leur collègue et amie Christine Kouremenos, décédée le 28 novembre.

Visions divergentes

Cette assemblée était la première depuis le départ du directeur général de la coopérative, Michel Cloutier. Entré en poste le 4 février 2013 après avoir succédé à Tonia Mori, M. Cloutier a quitté la CRT en octobre à cause «d’un différent de vision à long terme» avec le conseil d’administration, selon Sabourin.

«Le conseil d’administration a voulu instaurer une différente vision» de celle du directeur, explique Sabourin, et cela a mené au départ de Cloutier du poste qu’il aura occupé pour quelque huit mois. «C’est quelque chose que l’on prend très au sérieux, mais il était clair qu’il n’y avait pas d’autres résolutions possibles», a-t-il dit, sans préciser davantage.

La radio communautaire se retrouve donc présentement sans directeur général – Gaëlle Kerhel dirige les opérations sur une base intérimaire pour l’instant – mais le président dira que la CRT n’est cependant pas sans vision stratégique.

Investir dans la programmation

Pour l’année 2014, la coopérative désire mettre à profit cette nouvelle antenne de diffusion. «On souhaite la renaissance de la radio et investir beaucoup de temps sur la programmation», indique M. Sabourin. (Des observateurs en déduiront que l’ex-directeur voulait plutôt développer le site web.)

Et si cela réussissait, cela permettrait d’augmenter les ventes de publicités et les subventions, selon Patrick Giroux, trésorier de la CRT. Et plus il y a de financement, plus la coopérative peut réaliser de projets. Le bilan financier, datant du 31 août 2013, est tel que «d’ici octobre 2014, on anticipe avoir fini de rembourser les anciens créanciers», dit M. Giroux.

Pour M. Sabourin et les autres membres du conseil d’administration, l’assemblée générale de 2013 était un moment de faire le bilan après une année riche en «transitions et en changements».

Sabourin parle de ce moment comme d’un «moment opportun pour la relève». Il termine présentement la dernière année de son mandat à la présidence du conseil d’administration de la CRT. S’il restera membre du conseil, il ne sera plus à sa présidence. Six individus seront sélectionnés pour combler autant de postes vacants au conseil lors de la première rencontre de 2014.